jeudi 31 décembre 2009
samedi 26 septembre 2009
100Km de Millau 3ème
Nouveauté cette année, nous doublons le chiffre des
participants dans la catégorie. Un mois avant la course, 6 TBikers ont
confirmés leur présence. Florence, Christophe, Fabrice, Dexter, Jeff, Thierry (l’incontournable) et moi devrions être
sur la ligne de départ. Ma préparation physique a été nulle cette année (comme d’hab ?) hormis des séances
de musculation spécifiques pour les jambes (mes
éternels problèmes de crampes).
Pour
l’occasion, on me prête une FB Track. Un modèle léger qui devrait m’aider sur
une très longue distance. La même que celle utilisée lors des Championnats du
Monde VPH en 2006. Nous sommes le 26 Septembre.
Le Marathon
10h ! POUET !! C’est parti !! Nous nous
lançons dans un sprint de départ sur plusieurs centaines de mètres histoire
d’avoir une avance confortable. Nous avons 2100 coureurs aux trousses … Ceci
étant fait, nous pouvons garder un rythme plus ou moins rapide sans avoir à
angoisser et regarder trop souvent derrière nous. Nous poussons entre 15 et 20
km/h la première partie. Le 10km en 33’ (rapide
pour un 100 !), le semi en 1h13’ (trop
rapide aussi à mon goût). Le Marathon sera une belle ballade sportive. La
route est toute à nous et nous commençons à prendre de la vitesse sur quelques
descentes. Les quelques côtes sont poussées en pleine bourre. Il fait beau, par
endroit un peu frais, température idéale. Nous profitons du paysage magnifique
des Gorges de la Jonte. La rivière coule au bas de la route et au dessus les
falaises nous dominent offrant leurs façades au soleil. Ici c’est un des hauts lieux de l’escalade
dans la région. Je passe le semi en tête
avec Thierry en sprintant la petite côte. Les trottinettes offrent le
spectacle. Sept Footbikes ensemble, ça a de la gueule !!
Arrivée au Marathon en 2h36’. Le passage de la ligne se
fera en sprint entre Dexter et moi. Comme quoi on en a encore dans les
pattes !! Mais il nous manque Jeff. Introuvable. Florence et Fabrice qui
était dernier nous ont rejoints sans le doubler. Est-il passé dans la 15ème
dimension ? Nous prévenons l’organisation qu’il nous rejoigne ou nous
attende au choix.
Deuxième boucle
Après un bon ravitaillement, nous repartons pour la
deuxième boucle. Le premier coureur vient de passer (en 2h45 au marathon !! et il part pour 60km de plus …). A la
sortie de Millau, nous le doublons, il vient de craquer et s’est arrêté
accroupis sur la route…
La
côte de Creissel. Première grosse difficulté. Les deux dernières fois, c’est là
où les crampes sont survenues et cette fois ci pas d’exception à la règle. Dès
que je mets pied à terre, ça commence. Tous les autres sont loin devant. La
dernière du groupe de tête (Florence)
disparaît à l’horizon en marchant. Je me retrouve tout seul. La chaleur
commence à s’installer. Il est presque 13h. J’atteints péniblement le sommet. Chrono :
3h. Le premier vient de me passer. En haut, personne de ma bande, ils ont dû
foncer comme des fous dans la descente qui suit. Je m’y attelle et profite de
la longue descente pour friser les 60 Km/h et reposer mes muscles. Allongé sur
l’avant de la Trot, le vent siffle dans mon casque et je repasse le premier
comme une flèche.
Je rejoins Dexter et Florence sur un ravitaillement.
Nous sommes sur une large nationale déserte qui rejoint St Rome. Nous roulons
de front tous les trois pendant plusieurs kilomètres. Je recommence à avoir mal
à chaque poussée, mais je tiens le coup. On ne va pas trop vite. Dexter nous
raconte l’Ultra Trail du Mont Blanc, le Marathon des sables. Je rappelle que ce
mec « vaut » 1h37’ au marathon
en trottinette !!
On attaque la célèbre et redoutable côte de Tiergues. Dexter
file en poussant suivie par Florence qui met pied à terre. Je les vois au loin.
Je pousse un peu mais rapidement je m’arrête et me met à marcher. Tout à coup,
une douleur fulgurante me transperce la cuisse gauche. Une crampe monstrueuse,
puis même chose à droite. Les adducteurs s’y mettent, puis les ischio. Ma jambe
droite est bloquée je ne peux plus la plier. C’est horrible. Je ne peu pas
bouger, j’ai trop mal. Même à l’arrêt j’ai l’impression que les muscles
gonflent tellement qu’ils vont s’arracher de la jambe.
Accroupi sur le guidon de la trottinette, je pleure en
serrant les dents. J’ai mal. Je ne peux plus bouger. Dieu que j’ai mal … La
route est déserte, il fait une chaleur de plomb. J’enrage. J’ai l’énergie, le
souffle, ce sont les muscles qui lâchent. Je ne sais pas si c’est de rage ou de
souffrance que je pleure. Une voiture de gendarmerie arrive et s’arrête. Le
gendarme sort et viens vers moi. « Monsieur,
ça va ? » Je lève la tête « non, mais ça va passer, ce sont des crampes ». « Vous voulez pas venir avec nous ? »
« Non, merci ça va aller, j’attend
que ça passe, merci ». Il s’en va. Je prends un gel anti-crampes de
plus, je bois, je m’arrose. Je me suis arrêté à l’ombre. Je pense à l’abandon.
Après tout je pourrai faire demi-tour ici. Non, je serre les dents, je respire
à fond et enclenche le processus mental : Je suis le plus fort ! Je
passe outre la douleur. Je me donne un objectif. Le sommet de la côte. Je dois
arriver au sommet. Si j’atteints le sommet à quatre pâtes et en souffrant le
martyr, j’abandonne. Promis. Je n’irai pas plus loin. J’aviserai là haut. Je
repars doucement, ça se calme. J’arrive finalement à marcher sans trop avoir
mal. C’est étrange comme crampes. Elles vont et viennent. Montent en puissance
puis repartent. Un coureur (le troisième)
arrive seul derrière moi. J’ai beau être à l’agonie, je lui propose ma gourde
d’eau qu’il accepte bien volontiers, sa femme qui le suit à vélo est loin
derrière. « Je te la laisserai au
bord de la route ». Il boit sans s’arrêter. Je récupère ma gourde et
arrive enfin au ravitaillement du sommet. Les deux premiers concurrents sont
déjà dans la descente. Je prends un coca et repars rapidement. J’ai 6 km de
descente devant moi, je me reposerai en bas. Afin de calmer mes muscles je
descends sans trop de recherche de vitesse. J’oscille entre 50 et 60 km/h
pendant presque 10 minutes. J’essai de ne pas plier les jambes pour que les
muscles ne soient pas sollicités outre mesures. Je croise Christophe et Fabrice
qui sont presque au sommet puis Dexter, Thierry et Florence au bas de la côte.
J’arrive enfin à St Affrique.
Le retour
St Affrique : 5h de course dans les pattes. Je
refais le plein d’eau, prend un bon ravitaillement et réattaque à la côte. D’emblée je me mets à
marcher, la pente est trop dure. Je me suis préparé mentalement. Je sais que ça
va durer près de 6 km et qu’avec mes crampes je cours un gros risque. Mais je
compte sur le repos de la descente pour faire son effet. Je m’hydrate sans
arrêt. Sur la nuque, les jambes. Je marche aussi en fonction. Doucement. 4 km/h
au compteur. Les concurrents commencent à arriver en face. Je salut je coureur
à qui j’ai passé ma gourde tout à l’heure. Sa femme est revenue. Grand signe de
la main de sa part. Le pick-up d’ouverture arrive lentement à mon niveau. Le
premier coureur pointe son nez. Le pick-up reste un petit moment avec moi, je
discute avec les chauffeurs. Le fait de discuter de choses et d’autres me fait
oublier mes jambes. Le premier me passe avec sa « cour ». Une dizaine de vélos sont avec lui. Il disparaît
lentement au loin pendant que je continu à marcher lentement. La pente diminue
et je tente une poussée, puis deux, puis trois. C’est reparti, je me relance
enfin entre 10 et 12 km/h sans forcer sur mes muscles. Une sorte de poussée à
l’économie. J’arrive à diminuer mon retard sur le premier. Je reviens
lentement. Je finis par le dépasser lors d’un effort intense. J’en bave
vraiment mais ma machine (le corps humain)
fonctionne parfaitement. Je remonte à 15 km/h. Le sommet de la côte arrive
enfin. 5h40’. Dès mon arrêt, les crampes reviennent. Je me repose un peu, tente
des étirements mains cela ne sert à rien les muscles sont complètements étirés
et endoloris. Chaque tentative d’étirement se solde par un déclenchement de
crampes sur l’autre jambe. Mais je sais maintenant que les 15 prochains
kilomètres seront en descente. Je vais reposer les muscles pour la dernière
côte. Le premier viens de passer (avec un
salut du pick-up J). Je descends la côte de Tiergues en me souvenant du
moment que j’ai passé tout à l’heure. Maintenant il y a un monde fou. Ca monte,
ça monte. Je redouble mon ami le pick-up « Je suis encore là !! » Rires des chauffeurs. Au bas de la
côte je vois tout à coup Thierry assis au bord de la route, roue démontée, pneu
dans la main, il a crevé à l’arrière. Il se bat avec une rustine qui a décidée
de jouer les rebelles. Je décide de continuer et de l’attendre sous le viaduc.
S’il ne peut pas me rejoindre, il m’appellera et je reviendrai le chercher en
voiture. Je reprends la longue route monotone qui me mène en bas de la dernière
difficulté. Je reprends ma marche forcée sous le soleil qui tape fort. Il est
presque 17h. Je fais attention à la manière dont je marche et les crampes ne se
déclenchent pas. Les quelques kilomètres passés sans trop pousser m’ont fait du
bien.
7h de course. Sommet de la côte de Creissel sous le
Viaduc. Je rejoints le groupe avec le premier concurrent qui me double juste
avant le sommet. Ils m’attendent depuis un bon moment déjà. Dexter a déjà filé
pour rejoindre l’arrivée. Il fait très chaud. Jeff a réapparu, il s’était perdu
à un croisement pendant le marathon. Comme quoi je ne suis pas le seul à rater
les virages (voir toutes les courses
précédentes !!). Comme j’ai décidé d’attendre Thierry, je dis au
groupe qu’ils peuvent filer vers l’arrivée. J’en profite pour me ravitailler et
me reposer. Je reste là assis, un peu hagard en regardant les gens qui montent
la côte en marchant. Ils sont seulement au 50ème kilomètre et il est
17h. Ils en ont autant à faire. Hallucinant. Thierry arrive au bout de dix
minutes. Son pneu arrière se dégonfle sans arrêt il doit remettre de l’air tous
le temps. Nous nous lançons dans la célèbre descendre des records. 1,2 km à 7%
tout droit. Thierry, vu son pneu arrière ne préfère pas foncer, quant à moi, je
passe à coté de deux cyclistes habillés façon tour de France (c’est fou comme les amateurs ont plus de
sponsors sur leurs maillots que les vrai pros …). « Dis donc ton truc ça doit être plus facile
en descente qu’en montée non ? » « Aouaip ! Asseyez de me rattraper pour voir !! » Je
me cale le torse sur le guidon, la tête au dessus de la roue avant, les genoux
coincent le cadre et je file dans la pente. Ils ne me rattraperont pas. 71,8
km/h, mon record n’est pas battu, mais j’ai eu une grosse montée d’adrénaline
pendant quelques minutes. En effet la Fb Track est trop légère pour ce genre
d’exercice. La stabilité n’était pas vraiment au rendez vous et la fourche
droite entamait un guidonnage pas rassurant. Il m’a fallu serrer le guidon de
toutes mes forces pour maintenir la machine en ligne.
J’attends Thierry au sommet de la petite côte qui suit
et nous terminons les 5 derniers kilomètres doucement avec « arrêt-gonflette-pneu » nécessaire.
L’entrée dans Millau est terrible, j’ai des crampes qui se déclenchent à chaque
mouvement de jambe. C’est très douloureux. Je sais que je vais finir, mais
impossible d’accélérer. Km99 nous apercevons au loin le pick-up d’ouverture de
course. Quoi, serait-il possible de le rejoindre pour au moins finir avec le
premier ? Nous accélérons un peu et finissons par arriver à la porte du
parc en même temps que le premier concurrent. Pendant qu’il monte la grande
allée où se trouve le finish, nous monterons une contre allée en parallèle.
Pendant que nous poussons Thierry et moi côte à côte, je vois le gagnant
entouré des enfants de l’école d’athlétisme qui monte vers sa victoire en même
temps que nous. Nous passerons la ligne (fictive
pour nous) en même temps. 7h50’ !!
Par rapport à l’an dernier, j’ai le même temps de
roulage (6h50’). La différence se
fait par les temps d’arrêts. Plus d’une heure cette année contre 45’ l’an
dernier. Mais de toute manière je sais maintenant que je « vaut » 6h50’. Dans l’absolu, si je
fonçais sans m’arrêter, je ferai ce temps. Le but de l’entraînement pour le
futur sera de réduire les temps d’arrêts en conservant ces 6h50’. Me rapprocher
des 7h. Dexter quant à lui pense que la barre des 5h est cassable … gulp !
Allez, à l’année prochaine …
Ps : Je me rendrais compte le lendemain en
rangeant mon sac que j’avais avec moi une bombe anti-crevaison au cas où
…. Dois-je le dire à Thierry au risque de me faire maudire ?
samedi 12 septembre 2009
Saint Mamert du Gard.
Un petit 12 kilomètres tout-terrain en
trottinette roulant afin de se mettre en jambe pour Millau. Voyons voir où j’en
suis physiquement.
D’abord, une chaleur suffocante. 31°C, soleil
légèrement couvert. L’organisme va être mit à rude épreuve. D’autant que 12 Km,
c’est plutôt court. Pas le temps de jouer à la gestion longue distance, ça va
être explosif.
Et justement, ce le fut ….
170 coureurs présents pour cette première course.
Quelques « pointures » dont
un qui a finit 3ème au Triathlon d’Embrun. C’est dire le niveau.
Gulp ! D’ailleurs on le voit au physique des coureurs. Sur les visages, la
musculature, l’équipement, pas de frime : de l’efficacité, du brut, du
terrible. Ils sont là pour tout arracher. Moi mon rôle sera d’ouvrir la course
et si possible rester devant. Je dis bien si possible.
Le terrain est une petite boucle dans le village de 400
mètres, puis une grande boucle de 11,8 km dans la campagne. Le terrain est à
99% du large chemin forestier (une
voiture y passe), 5% de goudron (Départ-arrivée).
Pour l’occasion, c’est la Xh qui me servira de monture. L’arrière est en
position basse puisque c’est roulant.
C’est parti. Posté quelques dizaines de mètres devant
la meute je pars à fond. Derrière aussi, les premiers vont être très rapides,
il me faut tenir la distance. Je profite de la première descente pour reprendre
mon souffle après le sprint, mais un petit mur m’oblige à sauter de la machine
et courir pour le passer, je resaute sur ma trot et repars en descente. La
distance est maintenue. Je prends un peu d’avance. Nous voilà sur la terre. Le
chemin est large, je peux pousser à mon aise. Je suis sur un bon rythme, mais
le premier me remonte. Il court quasiment aussi vite que je pousse !!
J’accélère pour maintenir mon avance quand arrive la première côte. Une longue
montée impossible à poussée. Trop caillouteuse, trop pentue. Je mets pied à
terre (bon en même temps, j’en ai
toujours un de pied à terre …) et me met à courir. Et là … asphyxie !!
L’air ne passe plus dans mes poumons. Le peu qui y passe est bouillant. Je suis
dans un four. J’ai l’impression que le circuit de refroidissement est bloqué.
Ma température interne est en train de grimper, le coup de chaud. Bon sang, ça
n’est pas le moment !! Nous sommes à la 9ème minute. Vite je
bois, je me verse de l’eau sur la nuque, le visage, je respire lentement et
met à marcher. Les coureurs me doublent,
je sens que ça va mieux. L’alerte est passée. Au sommet après quelques minutes,
je peux reprendre la poussée calmement. « Vas-y passe cent bornard ! »
me lance un coureur alors que je le double. J’ai mis mon tee-shirt des 100Km de
Millau. Je suis reconnu par la famille des « cents-bornards ». En bas d’une petite descente où je reprends des
places h Le premier ravitaillement. Je prends un coca et repars sur du
plat. Je vais pousser tranquillement le temps que la forme revienne. Passage du
Km5 en 18’.Je roule à l’allure des coureurs. Je suis avec le 4ème et
le 5ème. Je les repasse jusqu’à la côte d’après où h Rebelotte !! Là je ne cherche même pas à
courir. Je marche à grand pas en m’hydratant. Le plat revient, je redouble ceux
qui m’ont doublé dans la côte. On va jouer à ce petit jeu jusqu’au Km 8 c'est-à-dire
au deuxième ravitaillement. Là je m’arrête une minute pour mon coca et manger
un abricot sec. La dernière côte fut éprouvante sous la chaleur. Je vois passer
quelques coureurs. Je repars pour le final. Une grande descente bien pentue
surgit, je peux laisser aller la Xh et profiter du coté « Fun » de la glisse. La fourche fait
merveilleusement son travail avalant les trous et les cailloux, je reste concentré sur le pilotage, ça va très vite. Je passe le Km10 en 38’.
Tout le final est en profil descendant sur les chemins. Je prends enfin de la
vitesse et peu doubler tous les concurrents qui m’ont passés lors du dernier
ravitaillement. On entre dans le village où un mur m’attend. Au sommet la foule
bien sûr. C’est la dernière difficulté. Normalement elle devrait être
impoussable, du fait de la pente mais je suis chaud, on est sur le goudron, y a
du public, en avant en sprint deux coups de chaque cotés, je la pousse à
l’agonie pendant qu’un coureur me double …. Arrivé en haut je n’ai plus de
poumons, mon cœur bat à 568 impulsions. Dernières descentes, je double le
fourbe qui m’a passé dans le dernier mur et finit en sprint h 43’40. Le premier est arrivé
en 40’. Sans commentaires ….
dimanche 12 juillet 2009
Vendargues - Cornus
12 Juillet. J’ai les épaules en feu. Mal aux pieds, aux
mollets, aux cuisses, aux fesses, je suis fa-ti-gué. Je n’en peux plus. Mais
qu’est ce que je fais là ? Je marche, pousse porte ma bécane depuis 3 heures.
Je suis au bord de l’abandon. Mais qu’est ce que je fais là ? Je regarde
ma carte. J’ai à peine fais la moitié de cette côte qui n’en finit pas. Une heure
que je marche en poussant ma trottinette. J’ai mal partout. Mes reins me font
souffrir, j’ai le dos en compote. Chaque pas me fait mal sous la plante des
pieds. Et ce p… de sac qui pèse une tonne. Je n’y arriverai jamais. Je regarde
le sommet, je vois les voitures loin, loin… il faut que je monte encore tout
çà ? Je dois m’arrêter, me reposer et attendre que ça passe. Allez hop,
ravitaillement obligatoire et pause à durée indéterminée sinon je craque. Comment j’en suis arrivé là ?
La veille, départ de Vendargues à 7h30. Je
rejoins StMathieu-de-Trévier par de longues pistes sous les pins,
peu de marche. C’est très roulant. La température est correcte. Très agréable.
Le porté du sac est déconcertant. Lourd aussi. Je me demande dès le début
comment je vais tenir longtemps. Je découvre une nouvelle difficulté à chaque
poussée : Relever le poids du corps sur la jambe d’appui avec 12 kg en
plus. Pourtant j’ai pris le minimum, mais c’est encore trop lourd. Tente, sac
de couchage, matelas, affaires de rechange, outils, la bouffe pour deux jours,
les outils en cas de casse, le GPS, téléphone, appareil photo et mon
portefeuille. Voilà ce que donne 12 Kg. Y’en a en trop… mais où ? D’autant
que même en position basse ma Xh reste un modèle de hauteur, rien à voir avec
le Racer de chez Kickbike. J’accumule donc les difficultés. Dès le départ je commence
à avoir les cuisses et les mollets qui font actes de présence. Vite un gel
anti-crampes et ne pas forcer. J’ai deux jours à tenir moi !!
J’arrive au pied du Pic St Lou. Je commence l‘ascension
mais 5 minutes me suffisent à voir que c’est impossible. Portage obligatoire.
Zut, je ne vais pas commencer par porter tout de même je suis venu pour pousser
moi !! Demi tour et je prends une petite route qui contourne le Pic par le
sud, vers 11h j’arrive à un village désert qui dort sous un soleil de plomb. Pas
une âme qui vive. Village fantôme dont toutes les maisons sont proprettes et
neuves. Etrange ambiance. Décor de cinéma où on attend les techniciens et
acteurs? Je refais le plein d’eau et me ravitaille. Un peu de fraîcheur avant
d’attaquer une route où il n’y aura pas d’ombre pendant plusieurs kilomètres.
Une petite route de campagne droite qui n’en finit pas. On se croirait aux
Etats Unis, une succession de lignes droites parfaite qui montent et descendent
par vagues. Monotonie, monotonie. Sur ce genre de route, tu déconnectes ton
esprit de la réalité et tu le laisses partir à sa guise. Je chante, me fais des
films. Le temps passe plus vite Le soleil commence à taper fort. Je m’hydrate
sans arrêt et finit par arriver à Viol-le-fort. 12h45, arrêt déjeuner.
Le
GPS me donne :
Distance
|
Vitesse
Max
|
Roulage
|
Moyenne
Roulage
|
Arrêts
|
Moyenne
Globale
|
40
|
41,2
|
3h45
|
10,9
|
1h35
|
7,6
|
J’avale
une bière d’un trait tellement j’ai soif. Après mon repas je plonge du nez, une
petite sieste d’un quart d’heure à l’ombre.13h30 je repars frais et dispo. Il
fait chaud et j’aime ça. J’ai relevé une piste sur les crêtes qui devrait me
mener vers St-Guilhem le Désert mon étape du soir. Je prends donc cette piste
en m’arrêtant souvent pour vérifier sur ma carte. Au début tout va bien, puis
lentement le chemin ne suit pas la carte. La piste est pourrie, elle a l’air
d’avoir été tracée il y a peu de temps. Impossible de rester sur la bécane en
descente, je frôle le trial. Les montée et descentes sont courtes et violentes,
ça touche partout. Je vérifie sur la carte, impossible, je ne suis pas sur la
bonne piste. Je ne la « sens »
pas cette piste, demi tour. Décidemment, la deuxième fois depuis ce
matin !! Bon, nouveau plan B je reprend la route vers St-Guilhem. Je
repère plus loin un autre chemin qui passe par une chapelle notée sur la carte
comme curiosité. Enfin, je peux reprendre une belle piste roulante avec
quelques descentes rapides. Je peux m’amuser. Une pause ravitaillement à la
dite chapelle, à la fraîcheur des arbres. Je n’ai plus qu’une idée, foncer vers
l’Hérault où je pourrai me baigner prêt du Pont du Diable. En effet, la piste
rejoint directement une plage le long de la rivière. 16h, j’y arrive après être
passé par un chemin à profil descendant à traver les vignes. Imaginez un peu la
tête des touristes qui ont vu arriver un cinglé avec un sac à dos gigantesque
sur une trottinette…. Je me désape et plouf !! Rhâââ …Lovely !! Je
revis …. J’ai tellement faim que je sacrifie mon repas du soir à la place de mon goûter. Pour mon quatre-heure je me tape
donc une salade de nouilles .Tant pis, je mangerai au resto à St-Guilhem. Après
ce rafraîchissement je reprends la route pour la fin d’étape de la journée. Là,
après avoir avalé mon habituel demi cul-sec, je prends deux heures de repos
complet. Après une grosse salade de crudités, je m’avance pour chercher un coin
pour planter ma tente. Il est 19h30. La température est idéale. J’attaque la
montée du cirque de l‘Infernet par le chemin de St Jacques de Compostelle. Une
trottinette en pèlerinage ! C’est sûrement une première mondiale. J’ai
devant moi 3Km de grimpette à 10% par un petit sentier où je dois régulièrement
porter la trottinette pour passer les obstacles. A pied on ne s’en rendrait pas
compte, mais là gulp ! Je monte doucement en cherchant un endroit où
dormir. Je finis par trouver une avancée de rocher au dessus des falaises qui
m’entourent. Un vaste espace de 1000 m2 environ au dessus du vide. Quelques
mètres quarré de plat. L’idéal. Je me pose enfin. Je suis à 200 m au dessus du
village de St-Guilhem. Presque au sommet. Au dessus de moi les falaises, autour
de moi le vide et le cirque. Plus loin vers l’est je vois tous les plateaux au
bout duquel il y a le Pic StLou dont je devine la pointe à l’horizon. C’est
grandiose. Il ne manque plus que des chœurs Orthodoxes (les scènes de chasses de Voyage au bout de l’enfer pour les cinéphiles).
Quant je pense que certains dépensent des fortunes pour aller au bout de monde
et que moi j’ai ce spectacle pour moi tout seul. Le plus beau palace du monde
qui m’ait réservé en exclusivité. 21h30 dodo. Se sentir intégré au monde ….. Je
me rappelle les paroles de Sylvain Tesson (le
voyageur-écrivain) qui parlait de vouloir se faire enterrer au pied d’un
arbre afin qu’il puisse nourrir la terre après lui avoir tant pris. La boucle
est bouclée. On rend ce qu’on a pris, on fait partie intégrante du même
univers. Dans ces moments là on le ressent pleinement.
Le
GPS me donne :
Distance
|
Vitesse
Max
|
Roulage
|
Moyenne
Roulage
|
Arrêts
|
Moyenne
Globale
|
66
|
46,6
|
6h00
|
10,8
|
3h50
|
6,6
|
On est en plein zen-attitude, philosophie verte, retour
vers la nature et pourtant on regarde encore son GPS. Paradoxe de l’être
humain….
Réveil 6h, je tiens à démarrer tôt pour attaquer la
suite de l’ascension. La journée d’hier fut chaude, aujourd’hui il est prévu
encore plus chaud et je serai sur les
plateaux. Enfer assuré. Il fait tellement sec qu’il n’y a pas une goutte de
rosée sur la toile de tente. Moi qui suis habitué aux réveils en haute montagne
où tout est trempé, c’est très étrange. 6h30 nu devant les falaises avec le
soleil levant qui leur donne une couleur orange/rose, je suis le premier homme
sur terre, c’est extraordinaire.
7h00 je reprends ma montée et j’arrive rapidement au
sommet. Toujours sur le chemin de St Jacques. Celui ci ondule sur le sommet, je
peux enfin pousser. Par endroit je suis dans un tunnel végétal à l’ombre. Pas
bête les pèlerins. Le chemin passe par les endroits les plus abrités du soleil.
Je vois surgir le Mt St Baudille mon prochain objectif. Il culmine à 800m
d’altitude. Je vais le gravir avec le soleil dans le dos. Mais il n’y aura pas
d’ombre, le paysage est minéral. Sauf que … une fois encore je me trompe de
route. Je suis sur une grande piste forestière qui doit permettre l’accès des
pompiers, c’est une autoroute. Je file dans de grandes descentes, quelques
côtes à pousser et ça repart en descente, fantastique. Du coup je rate mon
intersection et me retrouve plusieurs kilomètres en aval de ce que j’avais prévu.
Zut. J’ai alors le choix entre remonter par la route en poussant 3Km puis
attaquer le sentier de 4km (450m de D+)
en plein soleil ou me laisser glisser jusqu’au village d’Arboras et prendre la
route du col du vent. Là se sera 8km à pousser mais à l’ombre. Il ne me reste
qu’une gourde d’eau. J’assure et choisit Arboras. Je pourrai y faire le plein
d’eau.
Et voilà comment je me retrouve dans cette côte épuisé,
démoralisé et tout endolori.
Assis sur un rocher, je regarde les cyclistes passer.
Ce col est un haut lieu des « pédalistes »
de la région. Ca grimpe en suant sang et eau, ça descend à fond, j’ai mon
spectacle. L’arrêt me fait du bien. Après un bon ravitaillement et du repos, le
moral revient. Je vais la finir cette côte, en avant. Je reprends ma marche
forcée pour vaincre ce col (703m) en
2h20. Je suis enfin sur le Larzac. Je peux pousser sur les quelques kilomètres
qui m’amènent à StMartin-La-Vacquerie où je m’affale au « Larzac Café ».
Le
GPS donne :
Distance
|
Vitesse
Max
|
Roulage
|
Moyenne
Roulage
|
Arrêts
|
Moyenne
Globale
|
91
|
51
|
9h35
|
9,5
|
6h12
|
5,8
|
Une bière cul sec (comme
d’hab !). Le patron du restau m’a
doublé dans la côte. « Ben alors
vous estes là ? Chapeau ! » Il me fait une salade composée
de crudité modèle « TRex »,
je n’avais jamais vu un monstre pareil. Je l’avale goulûment. Je reprends des
forces et suis prêt à attaquer le final. Quelques kilomètres de routes sous le
soleil pour la digestion puis j’arrive à StPierre de la Fage.
Voilà je suis devant mon graal. C’est pour ce genre de
piste que je pousse depuis hier matin. Elle est là devant moi serpentant plein
nord au milieu de rien. Pratiquement pas de végétation tellement c’est sec. Pas
de bruit, même les cigales ont trop chaud. Devant moi une dizaine de kilomètre
de vide. Un four où le soleil tape comme sur une enclume. Je repense à Laurence
d’Arabie. Va savoir pourquoi. Moi qui rêve du Marathon des sables, je vais en
avoir un tout petit aperçu, pas grand chose rien qu’une cacahuète. Je sais que
c’est le secteur où je n’aurai pas de plan B. Pas de routes de dégagement. Si j’ai
un problème physique ou mécanique, je préfère ne pas penser aux conséquences.
Mais ce genre de paysage je m’y sens chez moi. Une partie de mes racines est
dans ce désert (l’autre moitié étant chez
les vikings). C’est mon terrain de jeux depuis tout petit. Ces causses je
les ai traversés en moto d’enduro, puis en 4X4,
puis en VTT puis en courant, par des températures infernales en été et
polaire en hiver (on y a noté -20° par
endroit). Et je ne parle pas du vent quand il est de la partie. Nico, Thierry
et Christian connaissent le coin, ils savent de quoi je parle. Maintenant c’est
en trottinette que je vais m’y frotter.
Ce coté désertique a un avantage, je serai capable de couper en hors piste si
le besoin s’en fait sentir. Ici on navigue à vue et j’en connais tous les
pièges depuis toutes ces années. Il est 14h, il fait 34° à l’ombre, je m’engage
dans le four avec excitation. J’ai une pêche énorme, mes trois gourdes pleines.
Le Larzac n’a qu’à bien se tenir, j’arrive.
La difficulté sera à la hauteur de mes attentes. J’arrive
à pousser pratiquement tout le temps ce qui maintient mon moral. Je ne vais pas
vite mais au moins je ne marche pas. Le soleil me mord les bras. J’ai
l‘impression littéralement de brûler. Je m’arrose les avant bras, la nuque et
les jambes régulièrement. Je bois sans arrêt. Je me sens au top de ma forme, je
jubile. Je fais super gaffe et je me régale du paysage. Aucuns signes de
faiblesse physique. Je suis en train de réussir mon pari. Au milieu de cette
fournaise je me sens dans mon élément. Le plateau me fait alors un cadeau de
bienvenue : un léger vent arrière se lève. Que du bonheur je vous dis. J’ai
envie de hurler tellement je suis content. Au bout de quelques kilomètres je
traverse un hameau vide où surgit un chien pourri tout droit sorti d’un film de
Romero « Le retour des chiens
zombi ». Cette chose hideuse et moisie se jette sur ma roue arrière
pour la mordre. Hé Ho !! Je ne vais quand même pas crever sur
morsure ? Un petit sprint et je le
distance. Il n’arrive pas à me suivre le pauvre il suffoque sous la chaleur …
Séance photos auprès de menhirs puis après une bonne heure j’arrive enfin au
village qui marque la fin du désert. Celui ci accablé par la chaleur est vide.
Je cherche un point d’eau. Je pose la bécane et voit un papy dans un jardinet.
Lui parlant de l’objet de ma recherche, il me demande d’ou je viens. Quand je
lui dis que la nuit dernière j’ai dormi à St-Guilhem, il me regarde avec des
yeux ronds.
« Et vous marchez depuis ce matin ? Avec
cette chaleur ? » « Mais
pourquoi vous faites çà ? C’est un défi ? »
« _Non, non, juste pour voir si c’est possible
c’est tout … »
Il
reste sans voix et m’indique le robinet du village. Je peux enfin refaire le
plein d’eau, j’étais à sec !!
Je reprends la route toujours sous la chaleur qui en
plus maintenant est renvoyée par le goudron. Il me reste une vingtaine de
kilomètres où je pousserai tranquillement en profitant du moindre faux plat
descendant. J’ai toujours la forme, malgré des douleurs aux jambes et au dos.
J’arrive à destination à 17h00.
Au final
Distance
|
Vitesse Max
|
Roulage
|
Moyenne Roulage
|
Arrêts
|
Moyenne Globale
|
125
Km
|
51
Km/h
|
12h40
|
9,9
Km/h
|
8h
|
6,1
Km/h
|
Dénivelé
positif cumulé : 2000 m.
Bien
entendu dans les 8h d’arrêts ne sont pas comptés la nuit.
samedi 20 juin 2009
La Déval Nore VTT
28 km avec 1100 m de dénivelé
négatif. Cela se passe sur le site de la Cap Nore (voir chapitre correspondant).
On va donc plus parler de pilotage que d’endurance. On ne va pas
beaucoup pousser mais on va beaucoup piloter. Allez, en piste !
11h. L’appel du chargement des camions. 300 VTTistes
dont 2 trotteurs donnent leurs machines. Il y a un gros camion de chantier plus
une armada de fourgonnettes, remorques, etc. Puis vers 13h, la meute des
pilotes monte dans les bus en direction du Pic de Nore à 1200 m d’altitude. Sommet de la Montagne
noire (dans l’Aude). Le temps est beau grâce au vent qui souffle très fort. Du
coup au sommet, on se caille, on est congelé. Vite le blouson. Thierry met son
armure complète. Gilet armé plus tibia/genou. Il ressemble à Robocop.
D’ailleurs beaucoup sont équipé ainsi. On est dans le monde de la descente où
une chute peut-être fatale. Alors équipement de rigueur. Le casque intégral est
ici banal. Je suis plus light puisque je n’ai que des genouillères,
coudières/avant-bras. Ca suffira pour une trottinette. D’autant plus que c’est
la première fois que je mets ce genre d’équipement, j’espère ne pas être gêné
si je dois pousser. Surtout au niveau des genouillères. Nos montures sont des Xh.
Celle de Thierry est équipée en Rock-Shock UTurn, frein à disque, roue mavic,
la mienne reste de série sauf pour la fourche, une Marzocchi Bomber Lo 22.
Toutes les deux sont en position haute.
Après avoir patienté quelques temps dans le froid du
vent (gla, gla, gla), on part 5 par 5
toutes les 30 secondes pour la descente de 28 km. Ca commence bien, puisque
avec le vent de face, il nous faut pousser dans la descente pour
avancer !! Le vent est trop fort !! Quelques centaines de mètres sur
le sommet battu par les vents avant d’entamer la partir technique plus ou moins
protégée. A partir de maintenant nous allons enchaîner des parties de descente
vertigineuse sur des rochets, le cul au dessus de la roue arrière (ceux qui ont des 26’ à l’arrière auraient des problèmes de fessiers …), des « singles » agrémentés de passages de
rochers, racines, sauts en tout genres. Pour nous c’est très technique. Eviter
à tout prix tout ce qui peut nous faire toucher le cadre. Notre garde au sol
étant d’une dizaine de centimètres seulement. Les difficultés sont contournées.
Depuis le temps qu’on pratique le « Triple
T » (Trot Tout Terrain),
notre technique s’affine. Un coup d’œil suffit pour évaluer la difficulté.
·
Peut-on passer
avec un pied en appui sur le sol, on soulevant la machine et en la projetant de
l’autre coté de l’obstacle ?
·
Peut-on éviter la
difficulté en passant sur le coté ? (majorité
des cas).
·
La difficulté
est-elle de type « mou » (terre, racine) auquel cas on peut tenter
de passer en raclant le cadre ou type de « dur » (pierre) et là
il faut l’éviter absolument ?
·
Après l’obstacle y
en a-t-il un autre assez prêt pour déjà l’anticiper ?
·
Comment préparer
la position des pieds sur la gauche ? la droite ? en fonction du
virage ou de la difficulté suivante ?
Toutes ces questions doivent trouver leur réponse instantanément.
Avec le « métier » on finit
par y arriver. Du coup nous allons passer partout pratiquement sans toucher.
Quelques grandes pistes nous permettent d’aller très
vite, très très vite. 44,6 km/h au GPS !! Des longues lignes droites en
sous bois. Des passages en devers de montagne où l’on ne peut pousser que d’un
coté parce que de l’autre, c’est le vide…. Gulp ! J’en ferai les frais
mais j’évite la chute de justesse.
Sur
les quelques portions « poussables »,
Thierry et moi nous nous lançons dans des sprints impressionnants à la
poursuite de VTTistes. Vu le peu de portions où l’on doit pousser, les muscles
ne sont pas mis à rude épreuve et nous
sommes toujours frais pour lancer ce type de jeu. A chaque fois les cyclistes
sont bluffés. Comme d’habitude, plus on avance moins ils rigolent. Thierry me
fait remarquer que nous arrivons à pousser comme des mules malgré nos positions
hautes. Pour ma part, au niveau musculaire, par l’ombre d’un début de crampes.
Ma préparation musculaire en salle est donc bonne. Chaque arrêt est l’occasion
de discuter avec des VTTistes autour de nos machines. Du gros frimeur
sur-équipé au dernier des randonneurs, nous avons un super accueil. Fera-t-on
des émules ? Le petit bémol sera le freinage. Ma Xh est équipée de
V-Brakes qui montrent rapidement leurs limites sur ce genre de terrain. Thierry
lui est en disques. Il n’a aucun problème. Je crois que je vais passer à cette
technologie, je n’étais pas tranquille sur certaines portions. Coté pneu, bien
qu’ayant un 2.3 à l’avant, l’agressivité des crampons n’est pas assez
flagrante. Quelques frayeurs sur les pistes « grasses » où j’ai pu rattraper mon avant qui ne voulait pas
accrocher. Imaginez un peu glisser de l’avant en pleine vitesse avec nos
bécanes …. Mais entre mon talent de pilote (si,
si j’y tiens !) et la qualité de la Xh, j’ai réussit à récupérer le
vaisseau en perdition. La prochaine fois j’aurais un pneu « méchant-spécial-descente ». Quant à la fourche Marzocchi qui faisait
sa première vraie sortie, elle est tout simplement géniale. C’est le jour et la
nuit avec les machins à ressorts mous mit en première monte.
Le final est en sous-bois. Une piste qui virevolte
entre les arbres. Montée, descente, gauche, droite, c’est rapide, on change de
pied tout le temps. On est affûté à bloc, on passe avec une précision de
scalpel. Un vélo ne passerait pas mieux. GE-NIAL !
L’arrivée
(en 2h40) se fait sur un podium avec
« Rage Against The Machine »
en musique de fond.
Temps
de roulage 2h. Temps d’arrêts 40’. Moyenne roulage 12,5km/h. Moyenne globale
9km/h. Max atteint : 44,6 km/h (yeah !). Distance 28Km, altitude
départ 1210m, arrivée 400m. 80% de descentes, 20% de plat et côtes. A noter que
la portion la plus longue à marcher dura 20’.
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