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samedi 12 septembre 2009

Saint Mamert du Gard.


Un petit 12 kilomètres tout-terrain en trottinette roulant afin de se mettre en jambe pour Millau. Voyons voir où j’en suis physiquement.

D’abord, une chaleur suffocante. 31°C, soleil légèrement couvert. L’organisme va être mit à rude épreuve. D’autant que 12 Km, c’est plutôt court. Pas le temps de jouer à la gestion longue distance, ça va être explosif.

Et justement, ce le fut ….

170 coureurs présents pour cette première course. Quelques « pointures » dont un qui a finit 3ème au Triathlon d’Embrun. C’est dire le niveau. Gulp ! D’ailleurs on le voit au physique des coureurs. Sur les visages, la musculature, l’équipement, pas de frime : de l’efficacité, du brut, du terrible. Ils sont là pour tout arracher. Moi mon rôle sera d’ouvrir la course et si possible rester devant. Je dis bien si possible.

Le terrain est une petite boucle dans le village de 400 mètres, puis une grande boucle de 11,8 km dans la campagne. Le terrain est à 99% du large chemin forestier (une voiture y passe), 5% de goudron (Départ-arrivée). Pour l’occasion, c’est la Xh qui me servira de monture. L’arrière est en position basse puisque c’est roulant.

C’est parti. Posté quelques dizaines de mètres devant la meute je pars à fond. Derrière aussi, les premiers vont être très rapides, il me faut tenir la distance. Je profite de la première descente pour reprendre mon souffle après le sprint, mais un petit mur m’oblige à sauter de la machine et courir pour le passer, je resaute sur ma trot et repars en descente. La distance est maintenue. Je prends un peu d’avance. Nous voilà sur la terre. Le chemin est large, je peux pousser à mon aise. Je suis sur un bon rythme, mais le premier me remonte. Il court quasiment aussi vite que je pousse !! J’accélère pour maintenir mon avance quand arrive la première côte. Une longue montée impossible à poussée. Trop caillouteuse, trop pentue. Je mets pied à terre (bon en même temps, j’en ai toujours un de pied à terre …) et me met à courir. Et là … asphyxie !! L’air ne passe plus dans mes poumons. Le peu qui y passe est bouillant. Je suis dans un four. J’ai l’impression que le circuit de refroidissement est bloqué. Ma température interne est en train de grimper, le coup de chaud. Bon sang, ça n’est pas le moment !! Nous sommes à la 9ème minute. Vite je bois, je me verse de l’eau sur la nuque, le visage, je respire lentement et met  à marcher. Les coureurs me doublent, je sens que ça va mieux. L’alerte est passée. Au sommet après quelques minutes, je peux reprendre la poussée calmement. « Vas-y  passe cent bornard ! » me lance un coureur alors que je le double. J’ai mis mon tee-shirt des 100Km de Millau. Je suis reconnu par la famille des « cents-bornards ». En bas d’une petite descente où je reprends des places h Le premier ravitaillement. Je prends un coca et repars sur du plat. Je vais pousser tranquillement le temps que la forme revienne. Passage du Km5 en 18’.Je roule à l’allure des coureurs. Je suis avec le 4ème et le 5ème. Je les repasse jusqu’à la côte d’après où h  Rebelotte !! Là je ne cherche même pas à courir. Je marche à grand pas en m’hydratant. Le plat revient, je redouble ceux qui m’ont doublé dans la côte. On va jouer à ce petit jeu jusqu’au Km 8 c'est-à-dire au deuxième ravitaillement. Là je m’arrête une minute pour mon coca et manger un abricot sec. La dernière côte fut éprouvante sous la chaleur. Je vois passer quelques coureurs. Je repars pour le final. Une grande descente bien pentue surgit, je peux laisser aller la Xh et profiter du coté « Fun » de la glisse. La fourche fait merveilleusement son travail avalant les trous et les cailloux,  je reste concentré sur le pilotage,  ça va très vite. Je passe le Km10 en 38’. Tout le final est en profil descendant sur les chemins. Je prends enfin de la vitesse et peu doubler tous les concurrents qui m’ont passés lors du dernier ravitaillement. On entre dans le village où un mur m’attend. Au sommet la foule bien sûr. C’est la dernière difficulté. Normalement elle devrait être impoussable, du fait de la pente mais je suis chaud, on est sur le goudron, y a du public, en avant en sprint deux coups de chaque cotés, je la pousse à l’agonie pendant qu’un coureur me double …. Arrivé en haut je n’ai plus de poumons, mon cœur bat à 568 impulsions. Dernières descentes, je double le fourbe qui m’a passé dans le dernier mur et finit  en sprint h 43’40. Le premier est arrivé en 40’. Sans commentaires ….

Je suis séché ….


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