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dimanche 31 décembre 2006

2006 …où l’on se rend compte qu’il n’y a plus de saisons, que dormir n’aide pas forcément à la performance, qu’il faut toujours avoir avec soit sa caisse à outil, qu’on peut devenir champion du monde et que notre héros fut bien inspiré d’être autonome en nourriture et boisson.


dimanche 8 octobre 2006

Roc D’Azur


Mal dormis. Comme la veille de chaque courses. Peut-être trois heures en tout ? Mais mal. Je ne m’inquiète pas, ce n’est pas le repos de la nuit précédente qui compte. Pour la « Cap Nore » c’était pareil.
La veille au salon du Roc, j’ai acheté des dosettes de gel énergisantes. Je n’ai jamais essayé ses trucs là, mais j’ai trop peur des crampes dont je suis sujet et je n’ai pas pris mon ravitaillement de secours. Comme j’ai pour principe d’être en autonomie au cas où, il me faut absolument quelque chose. J’opte pour ces trucs. Je vendeur me fait un échantillonnage. 1 type de dose pour le départ, puis 1 autre type toutes les 45’ (dosette spécial raid longue distance) et une « Turbo » en cas de chute de pression. Avec ça, pas besoin de s’arrêter aux ravitaillement me dit il. Comme on le verra par la suite, j’ai été inspiré.
Le départ se présente. Toujours les mêmes remarques autour de la machine, certains rigoles, d’autres sont intéressés, etc … le speaker annonce les 5mn avant le top, je prend ma dosette. Je suis dans la dernière vague de plusieurs centaines de coureurs. Départ à 11h45. Les premiers ont démarrés à 10h. C’est partis !! J’arrive à tenir à peu près tête à la meute sur la grande ligne droite du départ. Le gazon est assez roulant et je prend tout de suite un bon rythme. Les VTT me doublent lentement. Moi qui croyais me faire pourrir d’entrée … je ne sors pas dernier de cette première phase. Bon signe. Ensuite les choses sérieuses commences. Beaucoup de gens derrière moi et quelques uns me doublent pas trop fort. On est sur du roulant et je tiens (à vue de nez) un bon 15km/h de croisière. On attaque la première côte. Pied à terre (comme beaucoup) et on démarre se qui sera la majorité du parcours : la marche forcée. Des vélos passent à fond, d’autres la joue raisonnable, ne pas se pourrir d’entrée. Puis les premières descentes énormes ou le FB passe comme une fleur, la position des pieds en parallèle me rappelle la godille en ski. Dès le sommet de la première longue côte, le paysage est époustouflant. Vision de 180° sur les Maures, St Raphaël, Fréjus, la Mer tout le long. Le premier ravitaillement est atteint en 1h (11km). C’était roulant. Je recharge la flotte (j’ai pris ma dosette magique). Il y a un monde fou. Ca discute, rigole, on est qu’au début. Mon objectif est de ne pas être dernier du tout. Je ne veux pas fermer la course vue mon allure, je repars rapidement. On enchaîne la marche, les parties roulantes et les descentes parfois violentes. Le FB s’en sort magistralement. Les trous sont avalés grâce la fourche avant et la machine reste stable. J’atteint même des vitesse très (trop ?) rapide. Le freinage étant à la hauteur, on prend de plus en plus confiance en soi. Mais nous sommes très très nombreux (+ de 4000 …) et un accident grave va nous bloquer au bout de deux heures de course pendant 45’. L’ambiance est bonne enfant. On déconne, on se ravitaille, on papote. On avance au pas. On se doute bien que quelque chose de pas normal se produit, un hélicoptère tourne autour de nous, fait du stationnaire, descend, se pose et repart. Un mec a gravement chuté et s’est transpercé la cuisse avec une branche. On repart tout doux. Le rythme longue marche/quelques roulages et descente reprend. L’avantage de marcher est qu’on peut apprécier la paysage autour de soi. Quelque soit l’endroit ou l’on se trouve ici tout est grandiose et beau. L’effort est toujours récompensé par ce que l’on voit. Quitte à avancer au pas autant s’en prendre plein les mirettes !! Ceux qui sont venus pour le chrono à outrance n’auront peut-être pas vu tout ça. On atteint le second ravitaillement au bout de 3h30(21,5Km). Et là patatras …. Vidé … plus rien que de l’eau. Les vagues précédentes nous on tout pris. Des coureurs s’énervent, mais cela sert à rien. Ils feraient mieux de garder leur énergie pour la suite, on a parcouru à peine 20 bornes en 3h30, on a pas fait la moitié. J’ai un gros doute sur mes capacités. Vais-je y arriver ? Est-ce que je suis pas en train de faire une connerie ? D’autant plus que si ce ravitaillement est vidé, les autres le seront aussi. Donc, faut le gérer en autonomie. Fichtre, que j’ai été inspiré avec mes gels !! Je fais le plein d’eau et repart. Toujours les longues montées, quelques magnifiques pistes en descentes à fond en poursuivant les vélos « Un surfeur fou nous poursuit !! ». Je me crois sur une piste de ski. Je godille sans arrêt. Je m’allonge fort en arrière pour passer des murs. Ca passe très bien. Je double même un pilote qui plante sa roue avant et fait un superbe « Over The Bike » pendant que moi je passe en toute sécurité. C’est là que l’on voit la supériorité de nos machines, sur de la descente très très pentue. Je prend mon gel tous les ¾ d’heure comme prescrit. Je n’ai aucune chute de pression, toujours pas de crampes, c’est un produit miracle !! Je ne serai pas en train de me doper à l’insu de mon plein gré moi ?

« Regarde, je te dis qu’il change de jambe,
_tout les combien ?
_compte,
_1,2,3,4,5,6,7,8,9,10…1,2,3 »
On est sur une piste roulante ou je peux lancer la machine dans un bon rythme. J’entend la conversation de deux VTTistes derrière moi, ils restent à m’observer et finiront par me doubler lentement avec une tape sur l’épaule « Chapeau ! Bon courage !! » Arrêt en haut d’une côte pour boire un coup et admirer le paysage autour de moi. J’ai toujours respecté la règle suivante : Une gorgée tous les quart d’heure et après chaque côte.
« Hé, tu fais le Roc avec ça ?
_ comme tu vois
_ …, mais t’es pas un peu dingue ?
_ je crois oui »
Discussion dans une côte.
« Ben finalement je marche dans les côtes comme toi
_ oui et pourtant t’as des pédales, sert toi en
_ peut plus, chui mort… ».
Dans la série des barjos, je reste un moment avec un gars qui roule sur un VTT de 15 ans, rigide, avec freins cantilever!! Il finira après moi heureux. « Je n’ai aucun entraînement et je ne fait que des gros trucs comme çà. Mon objectif est de finir avec mon vieux clou qui reste d’origine, même les pneus sont d’époque ». Etre dans la dernière vague de la dernière course a un avantage auquel on ne s’attend pas : impossible de se perdre. Le parcours est bien fléché, c’est nickel. Mais surtout on suit la piste grâce à tous les déchets laissés par les 14000 coureurs précédents. Le sol est par endroit jonché de tube de gel énergétique (les même que les miens), papiers de barres énergétiques, bidon perdus dans les descentes, chambres à air jetées ça et là… On roule presque dans une décharge à ciel ouvert (j’exagère un poil, mais quand même …). Vachement écolo le VTT. Quand je pense qu’on fait chier les motards vert qui soit disant polluent la nature avec leur motos …..
Troisième ravitaillement … vide (37km). Pire qu’un magasin de Berlin Est dans les années 70. La montre marque 4h40. Certains coureurs craquent vraiment. Ca devient galère pour pas mal. A chaque poste de sécurité, les pick-up embarquent les abandons à la pelle. On est de plus en plus seul. Je continu à pousser comme je peux. 45’ sont passés, vite mon gel (goût banane miam !). On traverse une route pour attaquer un énorme mur. Là il y a du public. Un motard accompagnateur dit à ces collègues « C’est lui regardez, je vous l’avais dit qu’il y avait une trottinette ». Puis à moi « Tu as été dans les dix derniers au début, mais tu reprend des places ». Je reprend des places ? merde alors c’est possibles çà ? Physiquement je tiens le coup. Je sent quand même des douleurs aux jambes mais je continu tranquille. Le truc c’est de ne pas insister dès que la pente est trop forte. On marche et puis c’est tout. C’est maintenant à partir des 5h d’effort que je commence à doubler les mecs dans les côtes en marchant. Tout le monde est crevé. Moi, je maintiend mon rythme de locomotive. Bizarrement, je vais mieux maintenant que pendant la période 3h/5h. Je sais peut-être que j’attaque la dernière heure ? Alors le mental prend le dessus. La montée du lotissement, c’est la dernière grosse côte. Elle achève ceux qui sont encore en vie. Au sommet, des coureurs assis regardent le paysage hagard. Points de cotés, crampes énormes, c’est trop tard pour abandonner, on est presque arrivé, c’est très dur pour eux. 4ème ravitaillement 5h30 (48,5km). J’arrive en hurlant « Je suis toujours là ! » Tout le monde se retourne étonné. … de me voir encore. Ravitaillement vide bien sur. Allez hop, je prend mon dernier gel pour la fin. « On se le termine ce put… de Roc ? » et je repars sans attendre. Je laisse les gars se reposer au ravitaillement (qui n’en ai pas un finalement. C’est plutôt un point d’eau). On descend des pistes très ludiques pour enfin arriver dans la plaine. On retrouve le bitume dans la descente du lotissement. Enfin … Je ne croyais pas autant apprécier le goudron !! Ca glisse tout seul, ça glisse, CA GLISSE !! dérapage de la roue arrière, travers énorme dans un virage rattrapé de justesse en contre-braquage et pied par terre. Qu’est ce qui se passe. L’arrière ne tiens plus ? Je regarde : à plat NON !!! Il ne me reste qu’une demi-heure de course et je suis à plat ? M… !! Le pneu n’est qu’à moitié dégonflé, c’est donc une crevaison « lente ». Je sors ma pompe, gonfle comme un fou, on va essayer de jouer sur la durée. Espérons que ça tienne jusqu’au bout. Je repars. Quelques kilomètres de plat ou je peux enfin pousser. Un cycliste est derrière moi et va y rester longtemps. Je reprend un super rythme (15/20km/h) jusqu’au dernier ravitaillement qui lui n’est pas vide. Le pneu arrière est toujours ok. Je m’arrête pour boire un coup de rouge !! si, si. Je suis tout seul. Un motard ouvreur me dit de ne pas m’inquiéter, je suis loin d’être dernier. Il y en a plein dans la nature derrière moi.(pour info, le dernier classé arrivera 1h15 après moi). Reste 5km de plat dont moitié sur piste cyclable. Plein pot jusqu’au bout. Je roule avec un VTTiste que j’ai rencontré lors du bouchon 4h plus tôt. On se tape la bourre pendant un moment, c’est super. Le jette un coup d’œil régulièrement au pneu arrière, il ne bouge pas. J’ai très mal aux ischio, aux mollets, aux chevilles, mais toujours aucunes crampes en vue. Le coup des dosettes, je n’en reviens pas ! Ca marche leur truc. L’arrivée est là au bout d’une longue ligne droite. Je vais leur faire une démo de poussée. Les 5 dernières minutes, à fond 5 coups de chaque coté. Tout le monde me vois arriver de loin. Le speaker annonce « Le bruit courrait qu’une trottinette était dans la course… c’était vrai il est là !! ». 6h15’57’’ et je passe la ligne. Les coureurs présents me félicitent tous. Photos, vidéos, explications, retrouvailles avec certains, on peut enfin relâcher la pression. Ouf … c’est finit.

PS :
Je suis moins épuisé qu’au critérium d’Allègre. A cause des dosettes ?
Le pneu arrière sera complètement à plat le lendemain matin.
Résultats :
6h15’57’’ pour 58km. (En réel en cause de l’accident, le temps est en fait de 5h30 pour 50km)
Dénivellé +/-1500m
Classement 3087/3541
Classement catégorie Master2 1108/1313.
Poids perdu pendant la course 2kg
Le FB à la pesée chez Vélo-vert : 9,983 kg

samedi 5 août 2006

Championnats du monde des Véhicules à propulsion humaine à Allègre (43).

 

1er jour.
Le prologue. On part toutes les 30 ‘’ dans l’ordre des dossards (je suis le 56)
D+111m, D-292m, distance 12km, descente moyenne 1,6%
Vitesse maxi atteint 59km/h.. Temps : 19’40’’.
Chacun notre tour sur la ligne de départ, décomptage à partir de 10 secondes, 9, 8, … et top départ !!. Beaucoup de public au départ. Tout le monde cri dès que l’on s’élance. Je pars en courant les dix premiers mètres et après un virage en angle droit, la descente démarre. Je m’accroupi et je cale derrière le cadre en recherche de vitesse. On est sur une belle route totalement fermée à la circulation ce qui nous permet de choisir nos trajectoires dans les quelques virages. Pour info, 45 gendarmes nous sont affectés. C’est dire le sérieux de l’organisation. Le profil global est descendant avec quelques faux plats ou je me remet à pousser fort. J’arrive à pousser alors que le compteur marque 30 km/h. Pas mal de monde le long de la route qui applaudit et vous supporte.. Loic est parti juste avant moi. Je l’ai ainsi en ligne de mire. Mon objectif est de le reprendre. Pendant tout le trajet, je vais l’avoir devant moi au loin, ce qui me motive pour pousser, pousser, pousser tant que la vitesse me le permet. Le petit piège de ce parcours est une petite côte entre deux virage. Je la négocie en sprint. 2 coups de chaque coté à fond avec saut (« flying swap ») à chaque changement de jambe. Evidemment le public est massé sur cette côte. Ils apprécieront sûrement la technique. C’est peut-être dans cette portion que je rattrape Loic. Je vais continuer à pousser comment un fou jusqu’à l’arrivée qui est elle aussi en côte. 19’40’’. Je devance Loic d’une petite minute. Je suis épuisé mais heureux. On cherche le ravitaillement … rien. Contrairement aux randos ou courses régionales auxquelles je suis habitués, ici à peine un verre d’eau et encore il faut le demander. Heureusement que je pars toujours avec ce qu’il faut pour le cas ou je me perde. Sauf qu’exceptionnellement, j’ai tout oublié !! bou hou hou ….. Et puis au fait, comment on rentre ? Pas question de reprendre la route de la course à contre sens vu la vitesse à laquelle arrivent les bécanes. On nous indique une nationale qui nous ramène à Allègre en une vingtaine de bornes. En avant donc. On se tape toute la remontée du dénivelé perdu à l’aller sur une belle route ou les voitures nous doublent très vite. Pas agréable du tout comme sensation. Le vent de face nous accueille en haut d’un col, il fait vite froid. On enfile les blousons, brrr… La fatigue, le vent, la route monotone, c’est chiant. Arrêt bière dans un village à mi-chemin du retour. Ca c’est du ravito Môssieur !! Les 10 derniers kilomètres seront magnifiques dans une forêt déserte. Je rajouterai 1h30 de poussette non prévue pour l’après-midi. Anecdote : Dans la forêt, une voiture me double et s’arrête loin devant moi. En sort un type qui marche vers moi. Arrivé à portée de voix il me lance : »Vous voulez que je vous prenne jusqu’à Allègre ? » moi : « heuuu .. pardon ? » Lui « ???? A mais j’ai cru que c’était un vélo et que vous aviez cassé quelquechose » moi (grand sourire) : »mais que voulez vous que je casse sur cette machine ? ». Je m’arrête et on discute autour de la bécane.
2ème jour.
Matin, la montée impossible. Distance 1,1 km, dénivelé positif 90m, pente moyenne 7,3%, passages à 14-15%, virage à 16%, quelqu’un aurait même mesuré du 21% !!
La journée d’hier à laissée beaucoup des traces dans mes jambes. J’ai mal partout. J’angoisse pour cet après midi ou 36 km m’attendent. Quant à ce matin, cela devrait être rapide. Mais je commettrai une erreur, c’est de ne pas avoir reconnu le parcours. Si j’avais su … Tout le monde annonce une côte monstrueuse. Beaucoup de concurrents ne sont pas là se réservant pour l’après midi. Pas la peine de s’exploser ce matin. C’est le cas de Loic, le fourbe (mais il a bien raison)
Départ toutes les minutes par ordre de numéro. Comme hier, je pars en courant à fond, je cale pour profiter de la petite descente de départ et suite à un virage serré sur la droite, je me retrouve devant une énorme longue côte. Ce n’est pas encore le fameux mur annoncé. Celle-ci ne fait « que » 7%. Je me met à pousser mais très rapidement la machine n’a plus d’inertie à chaque poussée. Je pousse et le temps de la poussée d’après, elle s’arrête. Au bout de deux ou trois minutes, à bout de souffle, je me met à courir, enfin je tente parce que mes jambes ne suivent pas, mes poumons non plus, je suis au bord de l’asphyxie. Incroyable. Tant pis je marche à grand pas. C’est quand même difficile, même en marchant. Un concurrent me double au ralenti. Je passe les fameux virages en épingle ou le pourcentage serait de plus de 20%, c’est possible vu la pente. Je me dépêche sous les applaudissements, j’ai une nausée qui monte en moi, il ne manquerait plus que je vomisse devant tout le monde. Je ventile au maximum, mais j’ai du mal à reprendre mon souffle. Le sommet libérateur arrive, un petit plat se profile. Je saute sur la machine pour passer la ligne d’arrivée en poussant, un léger vent de face nous attend, histoire que l’on prenne pas trop de vitesse … Je passe la ligne en 6’26’’, je dois avoir le cardio à 450 pulsations…..J’ai dû mourir dans la montée, c’est mon fantôme qui a passé la ligne d’arrivée…. L’effort fût trop violent …
Je finis en 74ème position, il y en a beaucoup derrière moi.
Après midi : Critérium. Distance 4X18km mais j’ai prévu avec l’organisation de n’en faire que 36. De toute façon dès que le premier franchis la ligne d’arrivée, la course est stoppée et on finit notre tour. Cela correspond à mes deux tours. D+674m pour les deux tours.
Soyons honnête, vu mon état, est-ce bien raisonnables de se pourrir pendant deux heures de plus. Je n’arrive plus à marcher tellement j’ai mal. Loic est en forme, Olivier qui nous a rejoint hier soir participera en « pirate » sans dossard, puisque les inscriptions étaient closes. Il nous attend dans le premier virage juste après le départ et fera la course avec nous. On pars en ligne de 4 ou cinq dans l’ordre de classement du prologue. Nous somme donc dans les dernières lignes avec les coureurs qui n’ont pas couru le prologue et qui ne viennent que pour cette journée. Top c’est parti ! Je me faufile entre les vélos et double plein de monde. On se la joue F1. Le temps que les monstres démarre, nous on est super véloce sur les 100 premiers mètres. Je me venge de tous ces vélos qui vont nous passer plus tard à plus de 80 km/h. Dans la première descente, ça part très vite je suis à 52/54 km, les vélos doublent dans tous les sens, le pire c’est deux trikes qui me passent un à droite (avec une roue dans l’herbe) et un à gauche quasi en même temps. Celui de droite me fais une queue de poisson pour aller se mettre devant le gauche et l’empêcher de passer, le tout à 60 km/h au ras du sol. Douououcement me dis-je, je ralentis pour ne pas me retrouver dans un monumental badaboum, d’autres vélos arrivent à fond et un bouchon se forme à cette vitesse. J’étais pas tranquille. Finalement, ça se débloque et on attaque la longue côte. Loic pousse au loin, tandis que moi je met rapidement pied à terre. Olivier me rattrape. J’ai déjà mal aux muscles, j’ai peur des crampes, alors je reste raisonnable et je marche dans la côte au maximum. Je maintient un 7km/h. Olivier qui est déjà fatigué reste avec moi. Dès que la pente s’adoucit, on repars en poussant. La parcours va être vallonné dans les magnifiques forêt de Haute-Loire. Des petites côtes, de belles descentes, c’est superbe. On traverse deux villages ou la foule est massée le long de la route. A chaque passage, les gens vous applaudissent. Le premier tour se fera dans de bonnes conditions. Je roule avec deux vélos couchés et nous avons la même allure. Ils me prennent en descente, je les reprend en côte. Olivier est loin derrière mais je l’aperçois au détour de virages de temps en temps. Loic lui est trop loin devant. Je m’arrête faire le plein d’eau (il me faut gueuler pour en avoir…) au passage de la première boucle. 1h, j’ai un bon rythme. Je reprend tout seul cette fois ci la grande descente ou je peux à mon aise me mettre en recherche de vitesse. 62,4 km/h, j’ai mon record. Ca va vite en kickbike. Croyez moi. En bas de la côte, Oliver surgit. Il décide finalement de faire un deuxième tour, il est crevé mais tant pis il se le sent. Nous reprenons notre marche pour la côte, sauf qu’au moment de repartir au sommet, « crouic » les crampes. Oliver aussi. Là j’arrête un moment. Je bois, je calme, petit massage et on repart en marchant doucement, puis lentement, je repousse mais sans forcer. J’ai appris à les gérer depuis les 48km tout-terrain de Loché. Je vais avoir des débuts de crampes jusqu’à la fin. Donc ne pas forcer, tout doux, tout doux. Je marcherai beaucoup plus qu’au premier tour et ne pousserai que quand cela sera vraiment nécessaire. Malgré tout la fatigue est de plus en plus présente. Les vélos couchés me doublent maintenant régulièrement. J’ai vu passer les premiers : Impressionnants. Tous lèvent le pouce en me doublant et cris (prendre l’accent anglais) : « Respect !! ». Merci les gars. Je finirai sous les acclamations de la foule (ça remonte le moral) en 2h08’ à bout de force. Je suis épuisé. J’en ai les larmes qui me montent aux yeux de fatigue. Sur cette course j’ai puisé dans les réserves.
Résultat 1h49’ pour Loic et 2h08’ pour moi. Olivier arrivera en 2h15.


3éme jour (pour les survivants)
Lieu Piste d’aéroport de Loudes (43)
L’ambiance est très sympa. On pénètre sur l’aérodrome avec nos voitures et nous nous garons les uns à coté des autres le long d’une des pistes d’accès à la piste principale. Plus de deux cents véhicules alignés, avec pour chacun devant le ou les vélos en exposition. Cela fait une allée pour les visiteurs qui arrivent de plus en plus nombreux. Les stands sont à ciel ouvert. Ca visite, ca papote. A l’arrière des véhicules, les pilotes, mangent, se changent se reposent, ca discute aussi. A coté de moi, d’un coté un couple d’un cinquantaine d’année qui accompagne leur fils de 20 ans qui arpente les compètes de vélo couchés. Papa et maman assurent l’organisation et la vie du paddock pendant le petit (il a 20 ans quand même) fait sa compet. A ma gauche, deux allemands avec du super matos. A l’avant c’est exposition du matériel, à l’arrière, paddock privé. Les vélos font des aller-retour sur la piste principale qui va nous servir pour les prochains sprints. A l’entrée de l’aéroport sur une vaste zone dégagée, se trouve le salon des exposants ou quelques marques de vélos couchés sont présentent. Essais en tous genre pour le public. Beaucoup de monde, c’est la fête.. Appel de «Cherry» notre «chef de meute». Une anglaise énorme dont la largeur du sourire est équivalent à la portée de sa voix et son tour de taille impressionnant. Capable de faire taire en un seul hurlement 200 bonhommes qui papote sur leurs vélos. « All, the rideeeeeerrrrssss !! ». On raplique rapidement autour d’elle pour le briefing de la journée.
Matin : Sprint 2000m lancé. On a 1km pour se lancer, puis on passe sur une zone chronométrée de 200m de long. Deux tentatives par coureurs. Ma meilleure sera la première. 22’. Je ne serais pas dernier, puisque un rameur à roue est à un dixième de seconde derrière moi.
Après-midi, 1km départ arrêté. Mon temps : 2’11’’. Moyenne : 21km/h. Poussée maxi à 36km/h.
Au cumul général j’ai 161 points contre 54 pour Loic. Au général je suis 109ème et Loic 129ème sur 145 participants. Vive les Footbikes !!

dimanche 18 juin 2006

Randonnée VTT « Cap Nore ».

50km D+800m.
Objectif 5h, temps réalisé 4h54’38’’, temps de roulage 4h35’. Classement 215/293. 1500 coureurs sur les parcours 10,30,50,80,100 km. Tiens tant que j’y pense, il faudra que je trouve un moyen de calculer mon temps de marche la prochaine fois pour voir la proportion marche/poussée.
Cette randonnée classée « Label d’Or » par la FFC mérite plus que de l’Or. On pourrait la surclasser en Label de platine tellement tout est parfait.
Le parcours offre absolument tout ce qui se fait en VTT. Longues montées épuisantes, singles-tracks à n’en plus finir, virages en sous-bois façon fête foraine, grandes piste ou l’on peut attaquer, descentes hyper cassantes ou l’on doit s’arrêter pour se reposer (si, si et pas que moi je vous jure), longues descentes sur de larges chemins ou l’on se baisse pour aller encore plus vite, passages dans des rivières à secs façon Indiana jones …. Tout est roulant pour le Footbike.
Que dire des bénévoles ? 20/20. Que dire de plus. Personnellement (était-ce à cause de ma trottinette ?) j’ai été reçu comme un vieux copain de la famille qu’on a pas vu depuis des années. Je suis arrivé la veille pensant dormir dans la voiture ou dans un coin (je n’avais rien prévu), nénni ! Ils m’ont invité à dormi avec eux, invité à l’apéro et repas du soir. Le lendemain, petit-dej et repas de midi avec les bénévoles. Plus tee-shirt spécial de l’organisation offert. J’en suis resté baba devant tant de gentillesse. Ce genre d’attitude vous redonne espoir en la nature humaine. J’ai pu en plus exposer mes footbikes gratuitement. L’organisation est énorme, le nombre de bénévoles impressionants et pourtant aucun accros, pas d’incidents. On se croirait sur un mini roc d’azur, ou plutot un roc d’azur à taille humaine. Mais le parcours est mieux, plus dur, plus diversifié. On a droit à une prise de temps avec puce. Même si c’est une rando, c’est toujours sympa d’avoir son classement pour voir son niveau. Et je ne suis pas mécontent, il y avait 78 vélo derrière moi. On a donc (je le savais déjà) notre place parmit les VTT.
Départ 6h30 après une très courte nuit (couché1h, lever 5h). Sur la première heure, j’effectue 13km. C’est roulant et je suis en forme. Je fais attention à ne pas me pourrir sur les côtes et n’hésite pas à marcher. Le premier ravitaillement est au 20ème kilomètre. Je l’atteind en 1h40. Si ça continue comme ça je vais réussir mon pari d’être sous les 5 heures. Je mange bien et refais le plein en eaux. Il fait chaud. Il y a même des saucisses grillées. Après un bon quart d’heure de repos, je repars et là on change de registre. On attaque la côte qui va nous mener au point haut de la rando à 800m. Une immense côte rectiligne en béton puis en terre. Au loin vers le sommet je distingue une forme qui avance lentement. C’est un mur gigantesque. En plein cagnard. Je ne force pas et je marche à grand pas. Malgré tout, les jambes commences à faire parler d’elles, je sens les crampes qui approchent. Je m’arrête deux ou trois minutes, profite du paysage, me désaltère et repars. Je vais grimper ainsi près de 45’. Quelques cyclistes me double doucement (petit plateau de rigueur) en suant sang et eaux. Le sommet. Fantastique. On est sur les causses. On voit les sommets autour de nous, l’autre coté de la montagne noire, c’est très beau. Ici, il y a un léger vent frais, très agréable. On attaque le retour qui va être majoritairement en descente. Longues pistes dans les bois de pin, je roule vite, c’est super. Il y aura aussi cette fameuse descente bourrée de cailloux, gravier, sable, très pentue ou je dois m’arrêter deux fois pour me reposer. Les bras sont très sollicités, la machine saute dans tous les sens, le cadre tape non stop, très éprouvant surtout quand on a plus de 3h de footbike dans les jambes. Le dernier ravitaillement au 38ème kilomètre. Pile 4h à ma montre. Je suis toujours dans les temps. Mon objectif serait-il réalisable ? Toujours pas de chute ni de casse ni de crevaison. Croisons les doigts. Quelques énormes descentes ou je dois courir car je n’arrive pas à freiner, c’est trop pentu… quelques montée notamment vers un groupe d’éoliennes. Sur le chemin qui mène à ces éoliennes, je me sens en forme et je pousse en pleine côte doublant quelques cyclistes qui ne comprennent pas comment je fais pour être encore là et pousser comme çà sous la chaleur. C’est qu’il me faut 4h pour me chauffer moi. C’est maintenant que j’ai la forme. Je double un cycliste qui marche à coté de son vélo. Chaîne cassée. « T’avais qu’a avoir une trottinette !! » cris-je en passant. Ce gars là, va rencontrer au sommet un papy qui regardait passé la course sur son vieux vélo. Deal entre le coureur et le papy. « Vous voulez bien me prêter votre vélo qui je puisse finir ? je vous passes le mien et on se retrouve à l’arrivée ». Le papy accepte, prend la bécane sans chaine et rentrera à pied chez lui. Le coureur finira la rando sur un vieux VTC hors d’âge, tout doucement pour ne pas le casser.
Dernières descentes sur de larges chemins ou je fais ma seule et unique chute. Le truc idiot. Un muret à descendre, j’arrive vite, au dernier moment j’ai eu peur, chose idiote puisque je l’aurais mieux passé en FB qu’en vélo, mais bon c’est comme ça, la peur ne se commande pas. J’ai donc freiné en catasptrophe, puis laché le FB pour finir en freinant des deux pieds et m’arrêter les fesses par terre au bord du mur. Plus de peur que de mal. Sur la fin j’ai une super pêche. Je finis en grande forme en 4h54’38’’ en passant sur le podium. Après un bon ravitaillement, une douche et un repas, une heure après j’étais frais et dispo pour repartir.

jeudi 25 mai 2006

Randonnée VTT « La Teyrannaise ».


En ce Jeudi de l’ascention, je vais goûter aux joies de la rando avec les VTTistes une fois de plus. Le TeyranBike34 organisait 2 parcours VTT (40 et 15) et plusieurs parcours routes. Pour ne pas encore passer plus de quatres heures à me pourrir, j’opte ce jour pour le petit parcours de15 km. Cela devrait durer une heure et demi et des poussières. 320 participants toutes courses confondues pour l’édition de cette année.
On s’est tous perdus (moi 5 fois !), le parcours était balisé à la « j’en ai marre de vivre » ! parcours cassant, pas agréable pour les FB. Les VTTistes se sont peut-être amusés mais pas moi. Tant pis.

dimanche 14 mai 2006

Randonnée VTT « La Montpezatienne ».

Le VTT Club de Montpezat proposait 3 parcours .15, 25 et 40km. J’ai donc le choix (en temps) entre 1h30, 2h30 et plus de 4h. N’ayant aucun entraînement en ce moment, j’opte pour le 25 (qui sera en fait un 27).

Il fait très beau, un peu de vent, déjà chaud à 8h du matin. Comme toute randonnée, les départs se font au fil de l’eau. Je pars avec un groupe de VTT et m’élance à travers les vignes, les petits chemins qui montent (peu), descendes, serpentes. C’est très roulant. J’arrive à relancer, de longues portions de pistes bien plates, j’attaque, je me régale. La caractéristique de cette randonnée sera des kilomètres de sentiers tortueux entre les arbres. Quand je dis tortueux, c’est un virage tous les deux ou trois mètres. J’adopte une technique qui va s’avérer efficace. Le principe est d’avoir le pied coté intérieur du virage libre pour, soit relancer, soit assurer au cas où. La vitesse d’exécution, fais qu’au bout d’un moment, j’ai l’impression d’être à ski en train de slalomer. Pied droit « en dedans » en tournant à droite serré, on pousse, changement de jambe, on recommence à gauche, à droite, à gauche etc … C’est super. J’arrive à aller vite, à me faufiler sous les branches et entre les troncs. Je suis très en arrière et penché. Les cyclistes doivent avoir du mal, moi je m’éclate. Tous les virages sont légèrement relevés, le sol est sablonneux. En prenant bien appui et en mettant le poids du corps en arrière, l’arrière chasse et je passe encore plus vite. J’arrive maintenant à faire déraper (sans freiner) l’arrière à la demande. C’est complètement fun. Je serre tellement les arbres qu’à un moment, l’épaule droite s’encastre dans un tronc : Poum ! l’avantage du Footbike est que je ne tombe pas. Je tourne sur moi même, lâchant la machine et je reste debout en me tenant l’épaule. Grosse balafre sur toute la largeur de la viande. Rien de cassé, je repars.
Kilomètre 13, 1h pile et premier ravitaillement. Comme toujours, pas mal de gars qui m’ont doublés me voit arriver avec étonnement. « Tiens t’es là ? » »Mais comment tu fais ? » Quelques portions de petites routes goudronnées pour se reposer et on repart dans les virolos des sous bois. Nous sommes pas loin d’un Oppidum romain et nous roulons par endroit sur une ancienne voie romaine. Rouler dans les traces de chariots qui sont passés là 2000 ans auparavant, ça fais drôle. Qu’aurait-ils pensés nous voyant ? Ils sont fous ces Gaulois !. On attaque une longue descente en virages avec des marche en pierre très régulière de 50 cm de haut.
« Comment tu fais pour passer des marches pareilles ? »,
« _Suis moi un moment et regarde »
J’arrive en roulant jusque devant la marche, prend le FB à la Main, saute et repart. Les VTTistes derrières moi n’en reviennent pas de ma technique.
« Je te le prête à l’arrivée si tu veux essayer »
«_ heu … non merci .. trop dur ton truc ».
Mais ce changement de rythme est fatiguant à la longue. Je commence à avoir moins la pêche. Deuxième ravitaillement au 20ème kilomètre. Il nous reste 7 km à faire. Le ravitaillement est commun au 40 et au 25 (pardon 27). On voit la fatigue sur les visages. « Toujours là la patinette ? » Il fait chaud. Plus de deux heures que je cours, pousse et saute. Je commence à faire la gueule. On attaque de longues pistes forestières.. On devrait commencer par ce type de piste parce qu’à ce stade de fatigue, c’est pas drôle. Les vélos me doublent sans arrêt. Je marche au moindre faux plat. Plus de place au fun. Maintenant je passe sur la réserve, objectif finir. On traverse une forêt qui a dû brûler l’été dernier. Tout est noir, paysage lunaire. Impressionnant. Une méga côte à marcher, (les cyclistes aussi). On entre dans le village médiéval de Montpezat. Dernière surprise : Le passage dans une rue dont la largeur équivaut à celle d’un guidon, jamais vue ça ! Très rigolo, on crois qu’on va resté bloqué. Arrivée en 2h42’. Crevé. Mais je vais vite récupérer et je n’aurais mal nulle part les jours suivant. Je n’ai donc pas trop tapé dans les réserves. Le ravitaillement final est excellent. En plus des sucreries habituelles, on a droit à des sandwichs au pâté, fromage et dégustations de vins par les viticulteurs de la région. Bref, on refait le plein.
Bilan : Super randonnée que je recommande chaudement. Balisage impeccable, ravitaillements en quantité, ambiance sympa et parcours de rêve (surtout pour les FB car au demeurant assez roulant). Je rajoute que pour 6 euros l’inscription, nous avons eu droit au traditionnel tee-shirt et à une photo de très bonne qualité prise pendant la course et téléchargée depuis le site Internet du Club. (www.lamontpezatienne.com)

dimanche 19 mars 2006

Randonnée VTT « Les Garrigues de Fontcaude ».

9h. Veille du printemps. La météo n’est pas au courant. La preuve ? Il fait froid, bruine persistante, ciel tellement bas que les nuages traînent au sol. On appelle ça plus couramment un temps de merde ….

Bref, il y a quelques courageux (dont moi) qui sont présent pour les 4 distances proposées. 15, 28, 36, 46km. N’ayant aucun entraînement depuis deux ou trois mois, je suis raisonnable, et j’ai choisit les 36km. Enfin, précisons le aucun entraînement. J’ai passé une semaine au ski il y a trois semaines et depuis deux semaines, pour me rendre au boulot je fais 10 km en marchant (vite) tous les jours. Mine de rien ça doit maintenir un fond. Enfin, nous verrons bien. Je table sur un 4 h d’efforts suivant le parcours. De toute manières, c’est une rando, la seule chose que j’ai à prouver, c’est que je peux finir et pas hors temps. Face aux vélos je ne pourrais jamais rivaliser. Dès le départ les premières questions fussent « Super ton engin !! tu fais les 15 km ? _ non 36 _ ???? avec çà ? »Les dix premiers kilomètres sont difficiles. Beaucoup de côtes raides ou bien entendu je marche. Le reste du temps, j’arrive quand même à pousser puisque au ravitaillement du dixième kilomètre, j’ai une heure au compteur. Les vélos qui me doublent me lancent des encouragements « Chapeau !! Courage !! »Nous sommes sur une espèce de plateau ou il fait froid, il pleuvine, le vent se met à souffler. On se croirais en écosse. Sur les plateaux on voit des petites cyclistes qui disparaissent sur les longues pistes. Du dixième au vingtième kilomètre, la piste est une succession de petites courbes, montées, descentes, comme dans un manège. Question »Hé, comment tu fais pour avancer avec ton engin, faut un sacré condition physique non ? _ non, non, une bonne dose d’inconscience suffit. Suis moi et regarde » Je prend parfois une vitesse incroyable, je me tape la bourre avec des vélos, un grand pied !! J’ai toujours la forme, le cycliste de la question précédente me double « T’as raison, t’es inconscient, bon courage » et il file au loin. Je fais bien attention aux côtes à ne pas courir. Je marche à grandes enjambées, j’arrive à faire du 7 km/h. D’ailleurs je ne suis jamais seul à marcher dans les côtes. Les cadors passent en force, quant aux poireaux, ben … ils poussent avec moi. J’assiste à des chutes mémorables. Genre le gars qui veut absolument passer, et qui se retrouve en équilibre au milieu du mur et qui ne peut pas décrocher son pied de sa pédale automatique ! J’en profite, puisqu’on parle de pied, pour signaler la super qualité de mes chaussures. Je suis chaussé de NorthFace X2, qui sont les pompes de Trails. Assez rigides, étanches, des crampons qui n’ont pas à rougir devant des chaussures de foot, bref, avec ça, ma poussée en TT est royale. Super accroche. Et assez souple pour pouvoir courir s’il le faut. 20 ème km (dernier ravito), je suis à 1h50’, la fatigue arrive et le pilotage deviens plus monotone. Je commence à sentir les muscles tirer. De grande piste en montées ou je dois marcher, de longue descentes cassantes ou le « klong klong » caractéristique du cadre qui touche les cailloux rythme ma progression. Un truc qui marche : Devant un difficulté, prendre bien appui sur la planche, donner une impulsion vers le bas et décoller les deux pieds de manière à alléger la machine. En s’aidant avec les bras en tirant sur le guidon, on peut faire décoller l’ensemble. Le choc sur le cailloux sera moindre voire inexistant. Par contre, faut être rapide et précis. Je me fais doubler par des gars rencontrés au début de la rando. Ils ont dû rester un peu au ravito. « Hé, le gars en trottinette !! t’es toujours là ? » J’en prend plein les bras. Je suis crevé. Le dernier kilomètre sera magique. Une descente très raide en sous-bois. Des virages sérés dont on ne voit pas la sortie. Impossible d’anticiper. Il faut réagir instantanément au terrain que l’on découvre. Deux VTT me suivent à mon allure. Je suis dans un manège à la fête foraine. Pas le temps de pousser, ça va trop vite. Dernier virage, un mur, j’ai juste le temps de me projeter en arrière, en bas une large rigole en travers de laquelle se trouve une planche de bois. J’ai juste le temps de viser au jugé et je franchis la planche… ouf … grosse frayeur. Il ne reste qu’un kilomètre de piste cyclable avant la fin. La forme reviens un peu, mais j’ai bien fais de ne prendre que les 36km. L’année prochaine je m’entraîne et tente les 46 km !!
A noter que le fléchage était exemplaire sur tous le parcours. Par contre le ravitaillement final était pauvre. Allez c’est pas grave, je me suis régalé.
Les chiffres :
Temps total : 3h.
Au compteur :Temps de roulage 2h49. Distance 37,48 km Maxi atteint 42,4 km/h (quand je disais que ça allai vite !) Moyenne : 13,3 km/h…