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dimanche 10 mars 2002

Semi Marathon de Blagnac.

Distance : 21,1 km. Profil : Plat sauf une côte de 200 mètres très raide et une longue descente douce. Mon temps : 1h04' Mon classement : 1er ! Catégorie : Kickbike. Temps : Frais, très beau.
Le Kickbike voulant prendre la parole, je la lui laisse.
Enorme pression pour moi. En effet, première participation d’un Kickbike à une grande course en France. J’ai tout à prouver. Pour Jean-Chris c’est Interviews au départ, et moi je suis filmé par deux chaînes de télés pendant tout la course. Imaginez un peu que je craque. Inconcevable. Enfin, craquer c’est pas de moi dont il s’agit. Un Kickbike ne craque pas ! C’est plutôt mon pilote qui doit assurer.
Je pars en tête avec les deux handicapés. En attendant le départ je discute avec les fauteuils. Sympa les gars. Un des deux est un médaillé Olympique. La vitesse à laquelle il va rouler me le confirme. Top c’est parti. On lache les fauves. Comme d’habitude Jean-Chris s’interdit de partir trop vite, mais il a peur de se faire rattraper par les premiers internationaux qui sont venus pour gagner. Nous restons donc à 22/23 km. Il ne nous rattraperons pas. La stratégie de Jean-Chris: Première boucle pour repérer le parcours, voir où je nous pouvons attaquer, ou nous pouvons récupérer et visualiser les virages. Le départ se passe donc bien. Tout plat. Ensuite vient la longue descente (pas très pentue) vers la Mairie. Jean-Chris me cale bien derrière mon guidon de triathlète et j’atteind les 35 km/h. Après une paire de virages serrés surgit une courte descente très rapide avec un virage en angle droit à gauche. Puis une longue ligne droite fort agréable. Jean-Chris pousse à 21/22 km/h tranquillement parce que la côte va arriver, et les côtes en Kickbike, c’est l’enfer. En effet, contrairement à la course à pied où on peut ralentir et gérer une côte en endurance, là il faut accélérer et sprinter sinon …. Je recule !! Bref la côte arrive et mon pilote se lance dans le sprint de 300 mètres à 13 km/h. Arrivé en haut, il a le cœur à 300 tours minutes, envie de vomir et plus de souffle. Il relance doucement le temps de retrouver sa respiration. Calme, calme. Moi sa va bien. J’essai de me faire léger dans la côte pour l’aider comme je peux. Les premiers coureurs arrivent. Ils ne sont plus qu’à une centaine de mètres de moi. Je reprend mon rythme de 20/21 km/h, la forme reviens pour Jean-Chris. Je boucle le 10 km en tête et j’attaque le deuxième tour. Je maintient l’allure. Le side car dans lequel est assit le caméraman de M6 reste avec moi pour me filmer sur le deuxième tour. Je reprend la descente dans le village trop vite. « Mais qu’est ce que tu fais Jean-Chris ? !! Tourne !! MAIS TOURNE !! » Je rate le virage en bas et « magie » du Footbike (vive moi !!), il passe le trottoir contre lequel la force centrifuge associé à l’attraction terrestre voulais me projetter, en courant avec moi à la main. Passé cet obstacle, il me resaute dessus et repars comme si de rien n’étais. Le deuxième passage en côte arrive. A bloc, trois coup de chaque cotés et nous franchissons le sommet avec les premiers coureurs qui ne sont pas loin derrière. La fin n’est pas loin. Nous terminons sur du plat avec de plus en plus de public sur les trottoirs. Vous êtes venus voir des coureurs à pied ? Vous voyez une trottinette (à pied aussi !). Final au sprint ou Jean-Chris pousse à fond. Il lâche tout ce qui lui reste dans le ventre et nous passons la ligne en 1h04’. Pas mal pour une première. Je pense que la barre de l’heure est « cassable » avec un peu d’entraînement.