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lundi 31 décembre 2007

2007…où l’on voit qu’après s’être frotté aux descendeurs, notre héros pirate une course et l’on apprend que le port du casque n’aide pas au refroidissement…

... et ça se passe aux 100 Km de Millau, à la VTT Offroad de Nîmes et à l'Enduro de Vauvert...

samedi 29 septembre 2007

100km de Millau.



Gros, gros morceau que cette manifestation. D’autant que je ne participerai pas en officiel, ce qui implique pas de ravitaillements. A moi d’être autonome en eau et repas sur la journée.

Cette course s’articule comme suit : D’abord une première boucle plate autour de Millau de 42km. Les gens qui courent le marathon (inclus dans la course) ne feront que cette partie. Cela veut dire aussi que cela risque d’être rapide. Ensuite un aller-retour vers Saint-Affrique (35km le trajet) avec du dénivelé. Comme j’accompagne des coureurs, je ne vais pas rester avec eux (10 km/h pendant 10h, je vais m’endormir ….). L’idée du déroulement est la suivante : J’effectue le Marathon en 2h30. A ce moment là nos coureurs devraient être un peu après le semi. Je pars vers Saint-Affrique et à mon arrivée (en 4h30) nos coureurs auront juste passés le marathon pour les meilleurs. Je rentre vers Millau et je devrais croiser les coureurs à mi-chemin. Là je repars avec eux vers Saint-Affrique et les accompagnes jusqu’à la fin. Mon kilométrage total devrait être de 130/140km. Un autre scénario se profile à l’horizon. Imaginons qu’à l’arrivée à Saint-Affrique je sois en pleine forme en moins de 4h30, alors je fonce directement vers l’arrivée pour faire un temps. Là je ferais demi tour pour venir à la rencontre des coureurs et rentrer avec eux.
Voilà pour la théorie puisque j’écris ces lignes deux mois avant la course et que je ne prends pas en compte l’élément météo. En effet l’an passé il était tombé des trombes d’eau pendant la journée.
La météo sera clémente ce jour. Nous aurons un grand soleil toute la matinée, gris l’après midi avec trois goutte vers 17h, et une grande douceur coté température. C’est déjà pas mal.
Après les présentations, explications et photos d’usages, nous prenons la route Thierry, son KB Sport Classic et moi avec mon KB Millenium Racer, avec les suiveurs à vélos pour nous poster sur la fameuse zone suiveur à 7km du départ au village « d’ Aguessac ». Nos compteurs sont déjà à 30’ et 7km. Farniente au soleil et papotage autour de la course et de nos machines. Tous les suiveurs (2000 !!) sont disposés de part et d’autre de la route dans le village et à sa sortie. Nous sommes à la sortie du village, pas de bouchon, on est assez espacé. Nous laissons passer les premiers coureurs qui arrivent vers 10h30 et attendons le passage de Loïc pour démarrer. Il est 10h50. Depuis 20’ un foule dense passe devant nous. Nous nous engageons dans la marée humaine et remontons lentement le courant. Les groupes sont compacts et il faut parfois attendre plusieurs minutes à 8-9 km/h bloqué derrière des coureurs et cyclistes pour pouvoir profiter d’un trou et accélérer fort pour passer au groupe suivant etc …. Cet exercice de fractionné va durer pendant 40 km. On en profite pour parler des Footbikes aux intéressés qui sont fort nombreux. C’est le début de la fête. L’ambiance est bonne enfant et décontractée. Premier arrêt au kilomètre 20 (1h15). Ravitaillement et rangement du blouson. Il fait chaud, le soleil brille. Le passage du semi est dans une épingle à cheveux dans une petite côte « cassante ». Mais le public est bien sûr là et nous passons en poussant (9km/h) malgré le dénivelé. Tout va bien. Des petites descentes ou nous sommes obligés de freiner pour cause de foule (c’est râlant …) succèdent aux petites côtes. Nous pourrons pousser durant toute cette première boucle. L’arrivée à Millau (Marathon) se fait en 2h40. Nous nous arrêtons, petit ravitaillement, plein d’eau et on repart pour la deuxième boucle de 60km. Aller-retour vers Saint Affrique.
L’ambiance change. Il y a beaucoup moins de monde maintenant. Nous pouvons rouler tranquillement, la route est toute à nous. Première difficulté, la côte du viaduc. Une ligne droite de 2km à 7% avec le Viaduc au sommet. En pleine forme, je la pousse aux trois quart et m’arrête épuisé. Thierry n’a pas insisté et c’est mis à marcher dès le début de la montée. Arrêt ravitaillement au sommet, photos souvenir (avec le viaduc en fond, on joue les touristes) étirements car les crampes sont déjà là. Nous enchaînons sur une longue descente. J’essaye toutes les positions de recherches de vitesses mais que je soit accroupis, allongé sur le guidon, tendu vers l’arrière, les crampes apparaissent dès que je tend le moindre muscle. Zut ! Les quelques minutes de la descente seront misent à contribution du repos musculaire dans la mesure du possible. Je n’insiste pas et laisse filer la bécane à 50km/h en restant droit. Plusieurs kilomètres de faux plat montant nous mènent au pied de la fameuse côte de Tiergues. Là un gendarme nous interdit le passage, la route étant réservée aux possesseurs de dossards. Après une tentative de négociation, il ne veut rien savoir et c’est un membre de l’organisation posté là qui nous donnera le truc pour rejoindre la course un peu plus loin. Le gendarme n’en crois pas ses oreilles, « Non, mais si vous leur dites comment faire, c’est n’importe quoi ».
Nous continuons ce long faux plat montant. Pas agréable. Les voitures passent très vite, le vent est de face, beurk. Au rond point signalé par notre « sauveur », la route à droite est barrée. Nous la prenons et c’est une côte qui s’offre à nous. En temps normal nous l’aurions poussée. Mais avec 60 bornes dans les pattes et les crampes qui sont là, soyons raisonnables. Nous voyons au loin le ravitaillement du sommet de la côte. C’est bon la course est là. En fait nous aurons juste évité la fameuse côte de Tiergues. Après calcul, la distance de ce détour est quasi identique au parcours officiel. La route au sommet est bien entendue barrée et « gardée » par des gendarmes. Fort de l’expérience précédente, nous adoptons la stratégie suivante : Le passage en force-douce. Nous nous arrêtons à coté des dis gendarmes le long de la route. Sur la gauche, la grande descente qui part vers St Affrique. Il y a du public, des voitures garées, nous sommes incognitos. On se ravitaille, on s’étire, on fait même essayer un Kickbike à une spectatrice. On applaudit les coureurs qui passent. Le premier passe à ce moment là. Le temps de la voiture Chrono annonce 2h58’. Ma montre (temps réel) affiche 5h. Nous avons 2h dans la vue. Cela correspond à tous nos arrêts. Les gendarmes ont l’air de nous ignorer. Le zélé du bas de côte ne les as pas prévenus que des dangereuses trottinettes armées jusqu’au dents voulaient passer en force et menaçaient l’ordre public. Nous attendons un moment ou aucun coureur n’est à l’horizon, le gendarme de faction a le dos tourné, GAZ !! nous sautons sur les machines dans la pente direction Saint Affrique. La descente (5km) va durer 10’ entre 50 et 60km/h. Un régal. La route fermée à la circulation automobile serpente en large virage. Je suis accroupis, les fesses calées contre le pare-boue arrière. Thierry et moi nous nous doublons au gré des accélérations de la pente. Sensations fantastiques. Nous doublons les quelques coureurs (qui nous repasserons dans l’autre sens bien entendu….) qui sont devant nous. Une moto de l’organisation vient se mettre à coté de nous et le passager nous montre 6 et 1 avec ses mains. On est d’accord les gars, je confirme on est aux alentours de 60 km/h.
Arrivée à St Affrique (5h20). Nous traversons la ville et reprenons la côte. Là, c’est l’agonie. Nous nous arrêtons immédiatement. Impossible d’aller plus loin. Même les étirements sont douloureux. Tu étires une jambe, Aïe !! crampe gigantesque sur l’autre. Tant pis on prendra le temps qu’il faut mais nous repartirons dès les crampes calmées. Les coureurs passent de temps en temps dans les deux sens. Nous finissons par reprendre la route en marchant à 6 km/h à coté de nos KB. Thierry se sent mieux et se remet à pousser lentement. Il disparaît lentement au loin. Je tente de le suivre mais mes mollets me rappellent à l’ordre. Je n’insiste pas. Je suis limite rien qu’en marchant !!
Les coureurs me passent lentement. Un marcheur me double … Les suiveurs sont régulièrement positionnées le long de la route. On me préviens que mon copain est déjà passé en poussant et qu’il avait l’air d’avoir la pêche. Ben pas moi. Je passe de l’eau à un coureur qui n’a plus de suiveur. Il me vide ma dernière gourde. Il la mérite. Le sommet pointe son nez. 1h pour l’atteindre en marchant. Enfin le ravitaillement. Je repasse devant notre point de départ de tout à l’heure. Ma montre marque 6h30. De plus en plus de coureurs nous croisent maintenant. Je refais le plein de mes gourdes d’eau, me ravitaille en solide (jambon, pain, abricots secs), avale un coca et deux jus d’oranges. Après les étirements de rigueurs, nous repartons pour cette fois descendre cette fameuse côte de Tiergues que nous avons ratée tout à l’heure. Mais c’est au tour de Thierry de bloquer. Les crampes lui arrachent les jambes. Il ne peut plus bouger. Longue série d’étirement, puis nous repartons par une toute petite route en épingle à cheveux au très fort dénivelé. Sur la gauche monte une file continue de coureurs et cyclistes. Les visages marqués apparaissent, les premiers abandons aussi. Presque la retraite de Russie mais pas encore car le pire reste à venir pour eux. Il leur faudra revenir et à la nuit ! Nous ne pouvons pas nous lancer et prendre de la vitesse. Trop de monde, virages trop serrés. Nous descendons « doucement » à 30km/h. En bas de la côte (notre gendarme préféré n’est plus là), nous reprenons la longue route en faux plat descendant cette fois-ci. Sur le coté gauche c’est la grande foule maintenant. Nous croisons Loic, puis Christian et enfin Anne-Marie les Coureurs-Footbikeurs-Sans-Footbikes et nous les briefons sur les côtes à venir. Ils ont le moral et sont encore relativement frais. Nous passons le panneau des 80 km en 7h30. Je commence à avoir des douleurs intestinales. Il y a de moins en moins de monde en face. Maintenant ce sont les marcheurs qui sont là. Jusqu’à l’arrivée nous croiserons des marcheurs. Combien de temps mettrons-ils ? finiront-ils ? (le dernier classé cette année pointera en 21h)
Dernière cote à marcher. Nous sommes avec la première féminine qui finira 15’ après nous seulement. Elle est d’une fraîcheur étonnante. Nous repassons sous le pont et attaquons ce qui sera la dernière descente. Celle qui fut la première côte à 7% et qui me cassa les jambes à l’aller va donner l’occasion de se racheter au retour. J’y bas mon record personnel de vitesse. 66 km/h. Nous finirons dans Millau au milieu des voitures, fatigué, mal aux mollets, aux cuisses, au ventre. Arrêt au milieu de la dernière avenue devant le Km99. Il est presque 19h, il fait sombre. Nous sommes partis ce matin à 9h30. Nous lançons ensemble le sprint final sur le dernier kilomètre. Thierry se détache lentement pendant que je reçois l’équivalent d’un coup de couteau dans chaque mollet à chaque poussée. La souffrance est terrible. Je ventile à bloc en serrant les dents, nous surgissons dans le parc de l’arrivée, Thierry a ralentit pour m’attendre et nous remontons cote à cote jusqu'à la ligne d’arrivée. J’ai une bouffée de larmes qui monte aux yeux ….
100km : 8h20 !!
Les chiffres :
Temps réel 8h20
Au compteur : 6h50
Moyenne compteur: 15km/h
Dénivelé cumulé: entre 800 et 900m.
Kilométrage : 105
Liquide consommée : 4 litres d’eau, 2 jus d’orange, 1 coca.
Solide consommé : 6 gels au magnésium (1 par heure), 1 gel Energie Raid, 4 tranches de pains d’épice, quelques fruits secs, toasts au jambon et fromage.
Loïc finira en 14h56, Anne-Marie en 14h58 et Christian en 15h15.
Les objectifs de la prochaine édition sont tous trouvés : Moins de 8h20 au général et moins de 6h50 de roulage.

dimanche 29 avril 2007

OffRoad VTT de Nîmes.

J’hésitais entre le 60 et le 35 km, mais n’ayant pas une préparation au top, je me suis rabattu sur le 35 km. Je devrais tourner autour des 3h30, ce qui est suffisant. D’autant que le 35 km en question a tout de même un dénivellé positif de 970m. Excusez du peu ! Pour le Footbike, j’utiliserai le modèle Trail avec lequel je cours depuis l’été dernier. Je ne ferai pas la bêtise de monter le pneu semi-slick de la dernière course. Là, je monte un 2.30, va y a voir d’la caillasse ! Faut d’l’accroche et du gros!!
Le départ est prévu à 9h. Il fait déjà chaud. Le site de départ est sur un aérodrome, ce qui donne une ambiance mini Roc d’azur. 1000 coureurs au départ des différentes courses (60, 35, et randos 50,35,12). J’ai droit aux réflexions amusées habituelles au départ. En gros, soit on me prend pour un gentil fou qui ne va pas passer les 10 km, soit pour un extra-terrestre. Pour éviter toute ambiguité sur mes capacités physique (mais pas mentales…) j’arbore mon tee-shirt « Finisher » du Roc d’azur 2006. Je le montre en disant : « Regardez ce que j’ai terminé … » Ca calme les taquins.
Je ne résiste pas à la pression du FB-Trail qui insiste pour raconter la suite. Je lui passe donc la parole :
C’est parti. On fait un tour de la piste d’aérodrome (5mn de chauffe pour mon pilote) et on sort bon dernier. Ca va très très vite dès le début. Puis les pistes s’enchaînent avec de belles côtes, de belles descentes, la première heure est plutôt roulante puisque en 1h07’ j’ai fais 14km. Je suis dans mes temps de références. Je commence à me faire rattraper par les coureurs des randos partis après nous. Quelques passages en sous bois sont fantastiques, ou j’ouvre la piste sur un single-track en légère descente, quelques poussées seulement de Jean-Chris pour maintenir la vitesse, mes poursuivants n’en reviennent pas : « Putain mais ça arrache ton truc !! » « Mais t’avances dis donc !! ». Une descente extraordinaire nous amène vers le Gardon. Longue, pentue, difficile avec pleins de pièges et en sous-bois, un régal. Nous débouchons sur une plage en larges dalles de pierres. Le Gardon coule d’une eau claire, Jean-Chris piquerai bien une tête avec cette chaleur. Moi je suis un piètre nageur. C’est pas vraiment mon truc. Des groupes de coureurs s’arrêtent pour se ravitailler ici et là sur les différents niveaux des dalles. Sièges et tables naturels. Ca sent les vacances, on a pas envie de continuer. Les falaises autour de nous sont percées de larges et profondes cavernes (on pourrait y mettre un semi remorque en long en large et en travers à l’aise). Tout est grand et majestueux. Certaines de ces cavernes en haut de la paroi ont été transformées en habitat troglodyte. Des murs en pierre percées de fenêtres y bouchent l’entrée. Mais comment y va-t-on ? Il n’y a pas de chemin. Et comment ont-ils montés les pierres ? Impressionnants. Nous longeons le Gardon entre les dalles et le sable pour ensuite prendre une piste qui remonte sur le plateau. La montée dans la chaleur est difficile. Il fait très chaud, pas d’ombre, il est midi au soleil, les casques chauffent (quelle idée d’avoir un casque noir de Dirt…). Jean-Chris marche à grand pas pour ne pas perdre trop de temps. Impossible de pousser. La pente est trop dure et les cailloux sont très roulant. Elle est longue cette côte. Heureusement que le paysage est magnifique. On remonte à flanc de falaise vers les plateaux en surplombant le gardon qui serpente au fond du canyon. Une vision à perte de vue. Super beau. Premier ravitaillement au 20ème kilomètre à 1h50. Je suis toujours dans les temps. Je tiens mon 10km/h. Jean-Chris bois, bois, bois. Il respecte sa règle de la grande lampée d’eau tous les quarts d’heure et sa dosette énergétique spéciale « Long Raid » toutes les 45’. Son physique tiens bon jusqu’à 2h30 environ ou … les premières crampes font leurs apparitions. Pendant plus d’une heure il va vivre l’enfer. Cuisses, mollets, ischio, tout y passes, elles augmentent jusqu'à ce que il ne puisse plus avancer. Le simple fait de marcher est impossible. Sur la jambe gauche, la cuisse est plus dure que la pierre et la jambe droite est bloquée (il ne peu plus la plier). Et pourtant il faut continuer. Et moi je ne sais pas comment l’aider. Il en bave le pauvre. Bon allez, arrête toi et repos le temps que ça passe. Il m’écoute, s’étire, se masse, repars, puis recommence. la douleur augmente sans cesse. J’ai l’impression que ses muscles vont se détacher de l’os…. Il serre le poing, en a les larmes aux yeux. Il me dit que le mental est plus fort et que ce n’est pas « ça passe ou ça casse, c’est : passe et pis c’est tout !! ». La chaleur est de plus en plus forte sur les plateaux. J’ai peur qu’il prenne un coup de chaud. Mais c’est bien il s’hydrade au maximum.
Il a pourtant une super forme physique, la pêche et c’est sa mécanique qui flanche !! C’est rop ralant, d’autant plus que sur certaines portions il pourrai pousser. Par contre ma mécanique à moi tiens le coup. Si il abandonne , ce ne seras pas de ma faute.
2h50. Deuxième ravitaillement. J’ai mis 1heure pour 5km !! L’horreur. On ne pense plus au chrono. L’objectif est de terminer. Quant au fait d’être dernier ou pas, on n’y pense plus depuis longtemps. Je me fais le plus léger possible pour qu’il ne force pas trop. C’est un travail d’équipe le Footbike. A moi aussi d’y mettre du mien. Des descentes énormes succèdent aux côtes ou tout le monde pousse ou porte sont vélo. Même dans les descentes il a mal. On ne peut jamais se reposer en FB. En bas de chacune d’elle il sétire longuement sinon, il ne pourrais pas monter. Sur une de ses descentes énormes où frein arrière bloqué, frein avant presque à fond (on rêve de l’ABS …) la roue avant fait tout à coup un bruit énorme. Aïe !! Arrête Jean-Chris je perd la roue avant !!
Il arrête en catastrophe (ouï sa cuisse !!). Ma roue avant est dessérée. Gulp… ce doit être les vibrations. En ressérant l’attache rapide il touche le disque et se brûle. Il est bouillant. D’ailleurs je n’ai presque plus de frein avant. Les plaquettes doivent être fondues. Désolé mais à force de freiner j’en peu plus moi …..
A partir de 3h30, les douleurs se calment, il peut se remettre à pousser un peu et la marche n’est plus douloureuse. Le plaisir de la glisse revient. Youpi, je sens qu’il va mieux, je me remet à rouler. 3h45, en haut d’un plateau surgit la plaîne de Nîmes et l’on voit l’aérodrome au loin. C’est très beau. Comme une délivrance. Un léger vent marin (de face) se lève. La clim automatique !! C’est la dernière descente et les dernières pistes à travers quelques marais asséchées. Les muscles sont calmés, il se remet à bien pousser. Du coup on pourrai continuer, il se sens de nouveau frais. Retour sur le bitume (c’est quand même reposant le bitume ..) pour le dernier kilomètres sur les pistes d’envol. Pour nous c’est l’atterrissage. On est avec un cycliste qui a fait le même temps que nous. On décide d’un commun accord de tout arracher sur le final et on passe la ligne d’arrivée en sprint tous les quatre (les deux pilotes et les deux engins roulants). 3h58’’ !!

Je reprend la parole pour la conclusion.
 
  • Le pneu 2.30 a remplit son rôle. Je n’ai jamais été pris en défaut sur l’avant.
  • Aucune crevaison même avec le pneu arrière de route (d’origine).
  • Aucune casse (il ne manquerait plus que ça …)
  • Aucune chute.
  • Je termine la course.
  • Je ne suis pas dernier.
D’après mes calculs savants, l’incident des crampes m’a fait perdre 15 bonnes minutes. J’aurais pu pointer à 3h45’. Tiens peut-être l’objectif pour l’année prochaine si je reviens ? D’autre part, il faut que je change mes chaussures de Trail, les crampons commencent à disparaîtres et l’accroche s’en fait sentir. Ensuite, au regard de ce que je viens de vivre, je ne ferais pas les 80km de la Caussenarde. J’ai peur de me faire mal.
Classement final au général : 77ème/85 et 14ème/17 en master2 (40 à 49ans).

dimanche 25 mars 2007

La Cost’Enduro VTT de Vauvert (30).


On va abandonner momentanément le Cross-country et le Trail pour «tâter» de la descente VTT mais en Footbike. Le vélo Club Vauverdois (30) organisait leur premier Enduro en ce 25ème jour du troisième mois de l’an de Grâce 2007 (mais qu’est ce que je raconte moi ?…)
Le parcours est une boucle de 9,5km que l’on effectue à allure libre deux fois. Sur le circuit sont disposé 4 spéciales chronométrée à profil (très) descendant. Les chronos vont de 1’ pour la plus rapide à 2’30 et quelques pour la plus longue. Marrant comme course. Le classement se fera sur l’addition des temps des huit spéciales.L’ambiance est plutôt jeune avec casque intégral, tenue de gladiateurs, vélos à suspensions balèzes, bref, on est dans le monde de la descente. Et encore d’après certains, ils ne sont venus qu’avec leurs vélos d’Enduro, parce que si cela avait été de la descente pure, ils auraient eu du matos encore plus lourd (genre des motos de cross sans moteurs…).
Les liaisons sont plutôt montantes, j’aurais beaucoup de mal à pousser. J’en profite pour courir à coté de la machine dans les longues côtes histoire de me chauffer un peu. Il fait très beau mais froid. Un léger vent du nord rafraîchit encore plus l’atmosphère. On est au milieu des pins et des carrières. Première spéciale. La plus courte. Le meilleur mettra 40’. 500 mètres de descente où il n’y a pas de possibilité de poussée. Ca descend très fort. C’est un petit sentier qui virevolte avec des passages en dévers, des marches gigantesques que je passe en glissant à coté du Footbike, le tout dans une ambiance sableuse. L’avant ne demande qu’à fuir. Le pilotage prend toute sa dimension. Je suis à moitié sur la machine, à moitié en glissade à coté, ce n’est pas vraiment mon terrain de prédilection. Premier passage en 1’10’’. Ouf, pas de chutes.
On remonte (moitié poussant, moitié courant) pour atteindre la deuxième spéciale. Celle là est plus longue, plus ludique. Toujours un single track qui slalome entre les arbres, une belle marche (enfin j’entend par marche un mur de 10 mètres de long) avec virage à 45° au milieu. Donc au premier passage je prends tout droit en ratant le virage. Arrêt en glissade des deux pieds et des deux mains en lâchant la machine dans les fourrés. On ne peut pas appeler ça à proprement parle un chute, c’est plutôt l’arrêt-catastrophe-du-Footbiker-en-descente-qui-ne-maîtrise-plus-rien. J’ai eu le même cas à la «Cap-Nore». Tout lâcher et freiner des quatre fers. Je remonte sur deux mètres et repars. Une traversée de rivière (à sec) ou on plonge d’un coté (2 mètres) pour remonter aussitôt l’équivalent de l’autre coté, puis final en poussant comme un taré au sprint (2 coups de chaque cotés). 2’51’’.
Je n’en peux plus. On roule depuis une grosse demi-heure et je suis déjà crevé. Je repars en marchant sur une très grosse côte (et oui, il faut reprendre le dénivelé perdu). Au sommet d’un petit plateau, je vais pouvoir pousser une dizaine de minutes sur le plat pour arriver à la troisième spéciale. Celle-ci ressemble à la précédente. Très ludique, quelques relances où je peux pousser, la trace est bien visible. Je mettrais pied à terre (j’entend par là les deux pieds bien sûr) une seule fois. De belles cuvettes géantes ou l’on s’élance à fond pour pouvoir remonter de l’autre coté. Pas trop confiance sur le premier passage, je finis en courant les remontées des cuvettes. Arrivée en 1’48’’ sur un saut (pour les vélos).
Et ça repart pour la remontée. Là on marche (les vélos aussi) puisque on remonte quasiment le long de la spéciale. On en profite pour voir les gars passer. Impressionnants. Là ou moi je choisit la trajectoire (garde au sol oblige), eux passent à fond sans se poser de questions. Un autre monde ! Le départ de la quatrième spéciale est à coté du départ de la troisième. On remonte donc au sommet du plateau et ça repart sur une nouvelle trajectoire. Des galets pour commencer, ça roule, ça cogne sous le cadre, tout doux, tout doux ! Ensuite c’est une belle trace entre les arbres, virages relevés, des passages de cuvettes, et pour agrémenter le tout, une petite côte ou je suis obligé de courir. Un peu de poussage pour relancer, je me régale. La fin en 2’26’’.
Je reviens vers le point de départ pour le ravitaillement et rendre mon carton des temps réalisés. Ce carton a été remplit par chaque chronométreur. Pour le deuxième tour, en échange du premier carton, on m’en remettra un vierge à faire remplir à nouveau. Les calculs de temps se font immédiatement au PC course. Ainsi, un classement peut-être établit dès le premier tour. Je termine ce tour en 53’ de roulage pour les 9,5 km. Je reste toujours dans ma moyenne de 10 km/h en tout-terrain. Pour l’ensemble des Runs, je pointe à 8’15’’.
Ravitaillement au « Paté-Fromage-Rouge » à volonté, messieurs les organisateur des courses prenez–en de la graine au passage !! Ici ce n’est pas un ravitaillement, c’est un repas !! Il y avait même des grillades !! Si, si !! Bon après un mini repas, je repars pour le deuxième tour. Maintenant que je connais un peu les pièges des différentes spéciales, je devrais améliorer mes temps, sauf en cas de chute. Ne pas trop prendre confiance non plus. C’est toute la difficulté. Se lâcher en assurant.
Sur la première spéciale, après un premier virage raté où, poussant trop fort je fais décrocher complètement l’arrière, la machine se trouvant en travers s’arrête, et « poum » je tape la jambe sur le cadre, aïe !, mais sur la vitesse je continue sans tomber. Quoi ? Pas de photographes pour immortaliser la figure ? Dommage, on se donne du mal pourtant. J’assure les trajectoires, anticipe mieux la grande marche ou je passe en glissant à coté. En fait sur ce coup (je ferais pareil après), je garde un pied sur la planche, l’autre pied au sol, position complètement sur l’arrière, frein arrière bloqué et je descend comme ça en contrôlant la chasse de l’arrière. De la glisse pure. A l’arrivée, 1’09’’. Je gagne une seconde. Bigre !!
Deuxième spéciale : Bouchon. Je suis dans les dix premiers (dans l’ordre de passage) du premier tour et nous arrivons sur les derniers du premier tour. Les départs étant libres, beaucoup sont partis juste au moment ou les premiers finissaient le premier tour. Nous attendons donc notre tour pendant 1 heure. Juste le temps de se refroidir. Ca papote, discute matos, sponsors, etc … Je pique un roupillon au soleil. La vie est dure (mais il fait froid. C’est quand même pas cool). Une heure après c’est parti (à froid, gulp…)! J’assure et anticipe mieux. Le fameux mur sera pris dans de meilleures conditions, puisque je me prépare au virage à 45°. La glissade se fera dans le sens de sortie du mur. Je prends le virage correctement. La cuvette de la petite rivière est passée plus vite, puisque je remonte mieux de l’autre coté. Par contre à la fin, sur le sprint final, je craque presque. Le sprint est laborieux, j’ai mal au ventre, je suis à bout. Je n’arrive pas à tout donner, je n’ai plus rien. Après la longue attente, je suis reparti à fond. Trop vite pour moi. Chrono : 2’49’’. Quoi ? 2’’ de mieux qu’au premier passage ? Et malgré mon final minable ?
Troisième spéciale. Même chose, que les précédentes, je choisis mes trajectoires aux petits oignons, j’arrive à anticiper, je passe plus fort sur les cuvettes, une grosse marche que j’avais passé à pied, là je me lance et passe, du coup la remontée d’en face se fera sans aide des pieds, tout sur l’élan. Un coup de pied au sommet, et ça repars pour la cuvette suivante. Je gagne du temps tout au long du parcours. Je prends beaucoup de plaisir sur ce run. Résultat : 27’’ de moins qu’au premier passage !! Woua ! Là je l’ai bien senti. Ce sera la même chose sur la quatrième spéciale. Encore du temps gagné par la connaissance du parcours. Le départ dans les galets se fera plus rapide. Plein pot, je sais que ça passe. Là aussi 9’’ de gagné. Les chiffres sont là : Deuxième tour en 7’15’’. 39’’ de moins qu’au premier!!
Je finis en 51ème position sur 53 arrivants et 73 partants. Aucune chute, aucune casse.
Mon temps est de 15’51’’. Les deux coureurs après moi pointent à 16’ et 19’ pour le dernier.
Le gagnant en 10’13’’. Je suis seulement à 5’38’’ du premier. Ce n’est pas si mal si l’on prend en compte la différence de catégorie. Moi qui pensait me faire « azimuter » sur ce genre d’exercice … finalement je limite les dégâts, je ne suis même pas dernier !! Je suis SUPER content !!
Si je dois refaire ce genre de parcours, d’abord je change ma monte de pneus. J’ai fais la bêtise d’avoir les pneus d’origine sur le Footbike. Semi-Slick à l’avant et lisse à l’arrière. A l’avant, il faut absolument un gros modèle (2.30) comme sur le XC. C’est lui qui garantit l’accroche de la machine. Pour l’arrière c’est moins important. Mais une monte avec crampons pourrait faire la différence sur du freinage. La monte de pneus plus gros permet de gagner aussi en garde au sol. 1cm de plus est énorme. Quelques millimètres seront de toute manière appréciable. On pourrait parler aussi du type de machine. Je pense que le FB-Trail est un poil trop léger pour ce genre d’exercice. Un Rex plus court et suspendu sur l’avant serait parfait.