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dimanche 19 mars 2006

Randonnée VTT « Les Garrigues de Fontcaude ».

9h. Veille du printemps. La météo n’est pas au courant. La preuve ? Il fait froid, bruine persistante, ciel tellement bas que les nuages traînent au sol. On appelle ça plus couramment un temps de merde ….

Bref, il y a quelques courageux (dont moi) qui sont présent pour les 4 distances proposées. 15, 28, 36, 46km. N’ayant aucun entraînement depuis deux ou trois mois, je suis raisonnable, et j’ai choisit les 36km. Enfin, précisons le aucun entraînement. J’ai passé une semaine au ski il y a trois semaines et depuis deux semaines, pour me rendre au boulot je fais 10 km en marchant (vite) tous les jours. Mine de rien ça doit maintenir un fond. Enfin, nous verrons bien. Je table sur un 4 h d’efforts suivant le parcours. De toute manières, c’est une rando, la seule chose que j’ai à prouver, c’est que je peux finir et pas hors temps. Face aux vélos je ne pourrais jamais rivaliser. Dès le départ les premières questions fussent « Super ton engin !! tu fais les 15 km ? _ non 36 _ ???? avec çà ? »Les dix premiers kilomètres sont difficiles. Beaucoup de côtes raides ou bien entendu je marche. Le reste du temps, j’arrive quand même à pousser puisque au ravitaillement du dixième kilomètre, j’ai une heure au compteur. Les vélos qui me doublent me lancent des encouragements « Chapeau !! Courage !! »Nous sommes sur une espèce de plateau ou il fait froid, il pleuvine, le vent se met à souffler. On se croirais en écosse. Sur les plateaux on voit des petites cyclistes qui disparaissent sur les longues pistes. Du dixième au vingtième kilomètre, la piste est une succession de petites courbes, montées, descentes, comme dans un manège. Question »Hé, comment tu fais pour avancer avec ton engin, faut un sacré condition physique non ? _ non, non, une bonne dose d’inconscience suffit. Suis moi et regarde » Je prend parfois une vitesse incroyable, je me tape la bourre avec des vélos, un grand pied !! J’ai toujours la forme, le cycliste de la question précédente me double « T’as raison, t’es inconscient, bon courage » et il file au loin. Je fais bien attention aux côtes à ne pas courir. Je marche à grandes enjambées, j’arrive à faire du 7 km/h. D’ailleurs je ne suis jamais seul à marcher dans les côtes. Les cadors passent en force, quant aux poireaux, ben … ils poussent avec moi. J’assiste à des chutes mémorables. Genre le gars qui veut absolument passer, et qui se retrouve en équilibre au milieu du mur et qui ne peut pas décrocher son pied de sa pédale automatique ! J’en profite, puisqu’on parle de pied, pour signaler la super qualité de mes chaussures. Je suis chaussé de NorthFace X2, qui sont les pompes de Trails. Assez rigides, étanches, des crampons qui n’ont pas à rougir devant des chaussures de foot, bref, avec ça, ma poussée en TT est royale. Super accroche. Et assez souple pour pouvoir courir s’il le faut. 20 ème km (dernier ravito), je suis à 1h50’, la fatigue arrive et le pilotage deviens plus monotone. Je commence à sentir les muscles tirer. De grande piste en montées ou je dois marcher, de longue descentes cassantes ou le « klong klong » caractéristique du cadre qui touche les cailloux rythme ma progression. Un truc qui marche : Devant un difficulté, prendre bien appui sur la planche, donner une impulsion vers le bas et décoller les deux pieds de manière à alléger la machine. En s’aidant avec les bras en tirant sur le guidon, on peut faire décoller l’ensemble. Le choc sur le cailloux sera moindre voire inexistant. Par contre, faut être rapide et précis. Je me fais doubler par des gars rencontrés au début de la rando. Ils ont dû rester un peu au ravito. « Hé, le gars en trottinette !! t’es toujours là ? » J’en prend plein les bras. Je suis crevé. Le dernier kilomètre sera magique. Une descente très raide en sous-bois. Des virages sérés dont on ne voit pas la sortie. Impossible d’anticiper. Il faut réagir instantanément au terrain que l’on découvre. Deux VTT me suivent à mon allure. Je suis dans un manège à la fête foraine. Pas le temps de pousser, ça va trop vite. Dernier virage, un mur, j’ai juste le temps de me projeter en arrière, en bas une large rigole en travers de laquelle se trouve une planche de bois. J’ai juste le temps de viser au jugé et je franchis la planche… ouf … grosse frayeur. Il ne reste qu’un kilomètre de piste cyclable avant la fin. La forme reviens un peu, mais j’ai bien fais de ne prendre que les 36km. L’année prochaine je m’entraîne et tente les 46 km !!
A noter que le fléchage était exemplaire sur tous le parcours. Par contre le ravitaillement final était pauvre. Allez c’est pas grave, je me suis régalé.
Les chiffres :
Temps total : 3h.
Au compteur :Temps de roulage 2h49. Distance 37,48 km Maxi atteint 42,4 km/h (quand je disais que ça allai vite !) Moyenne : 13,3 km/h…