Translate

dimanche 25 mars 2007

La Cost’Enduro VTT de Vauvert (30).


On va abandonner momentanément le Cross-country et le Trail pour «tâter» de la descente VTT mais en Footbike. Le vélo Club Vauverdois (30) organisait leur premier Enduro en ce 25ème jour du troisième mois de l’an de Grâce 2007 (mais qu’est ce que je raconte moi ?…)
Le parcours est une boucle de 9,5km que l’on effectue à allure libre deux fois. Sur le circuit sont disposé 4 spéciales chronométrée à profil (très) descendant. Les chronos vont de 1’ pour la plus rapide à 2’30 et quelques pour la plus longue. Marrant comme course. Le classement se fera sur l’addition des temps des huit spéciales.L’ambiance est plutôt jeune avec casque intégral, tenue de gladiateurs, vélos à suspensions balèzes, bref, on est dans le monde de la descente. Et encore d’après certains, ils ne sont venus qu’avec leurs vélos d’Enduro, parce que si cela avait été de la descente pure, ils auraient eu du matos encore plus lourd (genre des motos de cross sans moteurs…).
Les liaisons sont plutôt montantes, j’aurais beaucoup de mal à pousser. J’en profite pour courir à coté de la machine dans les longues côtes histoire de me chauffer un peu. Il fait très beau mais froid. Un léger vent du nord rafraîchit encore plus l’atmosphère. On est au milieu des pins et des carrières. Première spéciale. La plus courte. Le meilleur mettra 40’. 500 mètres de descente où il n’y a pas de possibilité de poussée. Ca descend très fort. C’est un petit sentier qui virevolte avec des passages en dévers, des marches gigantesques que je passe en glissant à coté du Footbike, le tout dans une ambiance sableuse. L’avant ne demande qu’à fuir. Le pilotage prend toute sa dimension. Je suis à moitié sur la machine, à moitié en glissade à coté, ce n’est pas vraiment mon terrain de prédilection. Premier passage en 1’10’’. Ouf, pas de chutes.
On remonte (moitié poussant, moitié courant) pour atteindre la deuxième spéciale. Celle là est plus longue, plus ludique. Toujours un single track qui slalome entre les arbres, une belle marche (enfin j’entend par marche un mur de 10 mètres de long) avec virage à 45° au milieu. Donc au premier passage je prends tout droit en ratant le virage. Arrêt en glissade des deux pieds et des deux mains en lâchant la machine dans les fourrés. On ne peut pas appeler ça à proprement parle un chute, c’est plutôt l’arrêt-catastrophe-du-Footbiker-en-descente-qui-ne-maîtrise-plus-rien. J’ai eu le même cas à la «Cap-Nore». Tout lâcher et freiner des quatre fers. Je remonte sur deux mètres et repars. Une traversée de rivière (à sec) ou on plonge d’un coté (2 mètres) pour remonter aussitôt l’équivalent de l’autre coté, puis final en poussant comme un taré au sprint (2 coups de chaque cotés). 2’51’’.
Je n’en peux plus. On roule depuis une grosse demi-heure et je suis déjà crevé. Je repars en marchant sur une très grosse côte (et oui, il faut reprendre le dénivelé perdu). Au sommet d’un petit plateau, je vais pouvoir pousser une dizaine de minutes sur le plat pour arriver à la troisième spéciale. Celle-ci ressemble à la précédente. Très ludique, quelques relances où je peux pousser, la trace est bien visible. Je mettrais pied à terre (j’entend par là les deux pieds bien sûr) une seule fois. De belles cuvettes géantes ou l’on s’élance à fond pour pouvoir remonter de l’autre coté. Pas trop confiance sur le premier passage, je finis en courant les remontées des cuvettes. Arrivée en 1’48’’ sur un saut (pour les vélos).
Et ça repart pour la remontée. Là on marche (les vélos aussi) puisque on remonte quasiment le long de la spéciale. On en profite pour voir les gars passer. Impressionnants. Là ou moi je choisit la trajectoire (garde au sol oblige), eux passent à fond sans se poser de questions. Un autre monde ! Le départ de la quatrième spéciale est à coté du départ de la troisième. On remonte donc au sommet du plateau et ça repart sur une nouvelle trajectoire. Des galets pour commencer, ça roule, ça cogne sous le cadre, tout doux, tout doux ! Ensuite c’est une belle trace entre les arbres, virages relevés, des passages de cuvettes, et pour agrémenter le tout, une petite côte ou je suis obligé de courir. Un peu de poussage pour relancer, je me régale. La fin en 2’26’’.
Je reviens vers le point de départ pour le ravitaillement et rendre mon carton des temps réalisés. Ce carton a été remplit par chaque chronométreur. Pour le deuxième tour, en échange du premier carton, on m’en remettra un vierge à faire remplir à nouveau. Les calculs de temps se font immédiatement au PC course. Ainsi, un classement peut-être établit dès le premier tour. Je termine ce tour en 53’ de roulage pour les 9,5 km. Je reste toujours dans ma moyenne de 10 km/h en tout-terrain. Pour l’ensemble des Runs, je pointe à 8’15’’.
Ravitaillement au « Paté-Fromage-Rouge » à volonté, messieurs les organisateur des courses prenez–en de la graine au passage !! Ici ce n’est pas un ravitaillement, c’est un repas !! Il y avait même des grillades !! Si, si !! Bon après un mini repas, je repars pour le deuxième tour. Maintenant que je connais un peu les pièges des différentes spéciales, je devrais améliorer mes temps, sauf en cas de chute. Ne pas trop prendre confiance non plus. C’est toute la difficulté. Se lâcher en assurant.
Sur la première spéciale, après un premier virage raté où, poussant trop fort je fais décrocher complètement l’arrière, la machine se trouvant en travers s’arrête, et « poum » je tape la jambe sur le cadre, aïe !, mais sur la vitesse je continue sans tomber. Quoi ? Pas de photographes pour immortaliser la figure ? Dommage, on se donne du mal pourtant. J’assure les trajectoires, anticipe mieux la grande marche ou je passe en glissant à coté. En fait sur ce coup (je ferais pareil après), je garde un pied sur la planche, l’autre pied au sol, position complètement sur l’arrière, frein arrière bloqué et je descend comme ça en contrôlant la chasse de l’arrière. De la glisse pure. A l’arrivée, 1’09’’. Je gagne une seconde. Bigre !!
Deuxième spéciale : Bouchon. Je suis dans les dix premiers (dans l’ordre de passage) du premier tour et nous arrivons sur les derniers du premier tour. Les départs étant libres, beaucoup sont partis juste au moment ou les premiers finissaient le premier tour. Nous attendons donc notre tour pendant 1 heure. Juste le temps de se refroidir. Ca papote, discute matos, sponsors, etc … Je pique un roupillon au soleil. La vie est dure (mais il fait froid. C’est quand même pas cool). Une heure après c’est parti (à froid, gulp…)! J’assure et anticipe mieux. Le fameux mur sera pris dans de meilleures conditions, puisque je me prépare au virage à 45°. La glissade se fera dans le sens de sortie du mur. Je prends le virage correctement. La cuvette de la petite rivière est passée plus vite, puisque je remonte mieux de l’autre coté. Par contre à la fin, sur le sprint final, je craque presque. Le sprint est laborieux, j’ai mal au ventre, je suis à bout. Je n’arrive pas à tout donner, je n’ai plus rien. Après la longue attente, je suis reparti à fond. Trop vite pour moi. Chrono : 2’49’’. Quoi ? 2’’ de mieux qu’au premier passage ? Et malgré mon final minable ?
Troisième spéciale. Même chose, que les précédentes, je choisis mes trajectoires aux petits oignons, j’arrive à anticiper, je passe plus fort sur les cuvettes, une grosse marche que j’avais passé à pied, là je me lance et passe, du coup la remontée d’en face se fera sans aide des pieds, tout sur l’élan. Un coup de pied au sommet, et ça repars pour la cuvette suivante. Je gagne du temps tout au long du parcours. Je prends beaucoup de plaisir sur ce run. Résultat : 27’’ de moins qu’au premier passage !! Woua ! Là je l’ai bien senti. Ce sera la même chose sur la quatrième spéciale. Encore du temps gagné par la connaissance du parcours. Le départ dans les galets se fera plus rapide. Plein pot, je sais que ça passe. Là aussi 9’’ de gagné. Les chiffres sont là : Deuxième tour en 7’15’’. 39’’ de moins qu’au premier!!
Je finis en 51ème position sur 53 arrivants et 73 partants. Aucune chute, aucune casse.
Mon temps est de 15’51’’. Les deux coureurs après moi pointent à 16’ et 19’ pour le dernier.
Le gagnant en 10’13’’. Je suis seulement à 5’38’’ du premier. Ce n’est pas si mal si l’on prend en compte la différence de catégorie. Moi qui pensait me faire « azimuter » sur ce genre d’exercice … finalement je limite les dégâts, je ne suis même pas dernier !! Je suis SUPER content !!
Si je dois refaire ce genre de parcours, d’abord je change ma monte de pneus. J’ai fais la bêtise d’avoir les pneus d’origine sur le Footbike. Semi-Slick à l’avant et lisse à l’arrière. A l’avant, il faut absolument un gros modèle (2.30) comme sur le XC. C’est lui qui garantit l’accroche de la machine. Pour l’arrière c’est moins important. Mais une monte avec crampons pourrait faire la différence sur du freinage. La monte de pneus plus gros permet de gagner aussi en garde au sol. 1cm de plus est énorme. Quelques millimètres seront de toute manière appréciable. On pourrait parler aussi du type de machine. Je pense que le FB-Trail est un poil trop léger pour ce genre d’exercice. Un Rex plus court et suspendu sur l’avant serait parfait.