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dimanche 1 septembre 2002

Semi-Marathon de Cluny.

Distance : 21,1 km. Nombre de concurrents : 386 Temps du 1er coureur : 1h07’ Temps du 1er KickBike : 1h. Mon temps : 1h02’ Mon classement :2ème Catégorie : Kickbike. Temps : Beau, vent. Heure : 14h.
Puisque le Kickbike insiste, je le laisse raconter sa sortie :
 
J’ai un record à battre. 1h04’ sur le semi-marathon. L’objectif de la journée est donc tout trouvé. Ce Semi a été couru (à pied) en 1h07’, il doit donc être rapide.
Pour l’occasion, je ne serai pas seul. Peter, un ami de Jean-Chris viens spécialement de Suisse avec son KickBike Jaune flambant neuf. J’ai enfin un copain de mon espèce. Chouette ! Il est magnifique. Tout jaune avec un kit de rabaissement et des poignées façon course. Il possède aussi un porte bidon sur le guidon pour que son pilote puisse s’hydrater sans trop lacher le guidon. Il me raconte la suisse, ses ballades autour du lac léman. Là-bas ils sont quelques uns à rouler ensemble. Quelle chance, moi qui suis tout seul ici. Nous partirons avec un handisport une cinquantaine de mètre devant la meute. C’est un chariot que j’ai déjà rencontré. Présentation avec mon nouvel ami, on parle de nos pilotes respectifs. Ces chariots ont une drôle de vie. Ils bossent quasi 24h/24h. Leurs pilotes ne peuvent pas se déplacer sans eux.
Il fait beau, presque chaud, mais il y a du vent. Aïe, aïe, aïe. Le vent est l ‘ennemi du KickBike, comme les côtes. A vélo on change de braquet, à pied on ralenti, en KB on en bave ….
Bref, nous nous plaçons sur la ligne de départ. On démarre sur du plat avec le vent dans le dos. Pas d’angoisse pour nous. On pourra démarrer tranquille sans que nos pilotes se crament. PAF !! le coup de feu donne le départ et on s’élance. Nous distançons l’handisport tout de suite. Au bout de 100 mètres on regarde dèrrière nous, ils sont loin. On part alors le Suisse et moi en solo sur de l’asphalte neuf, route plate et grand vent de dos. On est sur la voie verte. Nos pilotes poussent tout doux à 25 Km/h !! Super ils peuvent s’échauffer. Parce au retour on l’aura en face. Profitons en. Le bonheur va durer 6 Km. On papote, on dit bonjour au gens, on se ballade. On fait quelques pointes à 28 Km/h, c’est le paradis…
Kilomètres 6, on sort du billard pour se réveiller face à une côte … L’allure tombe à 11 ou 12 Km/h. Quelques descentes douces pour se reposer mais avec le vent de face. Il faut aussi pousser en descente !! Le manège va durer plus de 4 Km. On ne vois plus la fin de cette montée infernale. Le paysage est magnifique. Au loin on voit les clochers de Cluny, c’est très beau. Heureusement que nos pilotes on pu se chauffer. Mon pote jaune avec Peter commencent lentement à prendre de l’avance sur nous. Nous passons quelques mètres derrière eux les 10 Km en 29’55’’. On continu à monter lentement. Un ravitaillement en vue. Jean-Chris m’arrête pour prendre des forces.
Enfin la descente ! Mon ami est loin devant moi. Je ne le vois plus. La descente est dangereuse. Petite route de campagne avec graviers dans chaques virages. Voyez le genre ? J’atteint les 40 Km/h et passe les 15 Km en 44’17’’. De temps en temps j’aperçois mon pote au loin. On retrouve la voie verte et son asphalte parfaite pour les 6 derniers kilomètres avec maintenant le vent fort de face. Jean-Chris commence à fatiguer je le sens, sa poussée n’est plus franche. « Allez c’est presque finit, pousse, pousse, reste concentré ». Il pousse en maintenant un rythme de 19 à 21 Km/h suivant les rafales de vent. C’est très difficile. Ces derniers kilomètres sont éprouvants pour lui. Je calcule et me dis que peut-être je peux casser mon record de 1h04’. J’arrive au 20 Km en 1h pile. Mon pote jaune et Peter passent la ligne d’arrivée à ce moment là. On effectue un demi tour et le dernier kilomètre se fait vent de dos. Je tenais un bon 3’ au kilomètre avec vent de face. Mon record est donc faisable. Jean-Chris pars à fond avec ce qui lui reste d’énergie et je me retrouve à 25/28 Km/h jusqu'à la ligne d’arrivée ou un dernier demi tour casse le rythme, Sprint final et nous passons la ligne en 1h02’ !! Record battu, ouf …

Un VTT pour Deux . La Roche Vineuse.

Course originale s’il en est. La principe est le suivant. Deux coureurs se partage un vélo et se le passe à loisir. Il doivent franchir la ligne d’arrivée ensemble. La technique utilisée par les «champions » est le passage de relais toutes les 3 minutes. Cela permet au coureur de faire des sprints de 3 Mn puis repos sur le vélo 3 mn etc … Au bout du compte, ils sont toujours à fond effectuant un semi marathon en 1h07’ alors qu’il y a beaucoup de côtes très raides. Voilà pour la course. Moi je m’y pointe avec le KickBike pour faire les 28 Km en solo avec mon ami Christophe, Kickbiker lui aussi. C’est sa première course en KB, mais cycliste/fondeur/coureur accomplit, il a d’excellentes bases. La parcours est le suivant. Une boucle de 7 Km à parcourir 4 fois pour les 28 Km ou 2 fois pour les 14 Km. Chaque boucle est composée d’un aller ultra valonné avec une longue côte, 3 côtes courtes mais tellement raide que nous mettrons pieds à terre et courrons à coté des KB, et d’un retour sur la route goudronné assez rapide.
Voilà pour le décor.
Nous partons une cinquante de mètre avant la meute qui s’élance comme d’habitude à fond. Et c’est rien de la dire, puisque pour pouvoir rester devant on va être obligé de s’arracher les mollets dès le début. On boucle le premier tour en 21’. On en revient pas. Ils sont fous !! Si on continu comme çà, on tiendra pas le rythme. On doit se calmer et gérer l’effort. Dès le début du deuxième tour, la première côte nous calme. Les coureurs nous repassent. On les auras à chaque fois au retour où on arrive a prendre un 40 Km/h, mais à l’aller avec toutes les petites côtes qui sont des murs, pour nous c’est très très dur. Rajoutons le vent qui commence à se lever de face à l’aller, et la pluie au dernier tour, le tableau est complet. On passe le deuxième tour en 44’. La fatigue arrive. Avec Christophe, on est toujours ensemble. Mais au 17ème kilomètre, ma cuisse gauche donne des signes de crampes. Chaque poussée grossit le nœud. Zut ! Je m’arrête devant les secours et leur demande si ils ont quelque chose contre une crampe qui arrive. Regard interloqué. C’est la question ou le KB qui les laissent sans voix ? Tant pis, je repars sur le goudron. J’ai perdu deux minutes que je ne rattraperai pas. Il va falloir gérer ce muscle. Pendant le retour, j’en profite pour m’étirer tout en roulant. C’est un avantage du KB sur le vélo ou la course à pied. On peut s’étirer en prenant du repos dès que ça descend. Tant pis pour la vitesse, je joue le finish. Je passe le semi-marathon en 1h07’. Du coup, ça va mieux dès les dernières côtes. A chaque poussée, j’ai l’impression que ma cuisse double de volume. J’ai peur de la crampe. Alors mollo. Je ne courrai pas dans les côtes. Tant pis, je marche. Economie, économie. Finalement, la cuisse restera limite mais ne craquera pas. Je finis 3ème en 1h32’. Devant moi le premier coureur. Christophe finis premier en 1h30’. Il a conservé les fameuses 2 minutes. Superbe épreuve qui restera difficile pour les KB (on est bien supérieur sur le plat), mais finalement on doit être un peu maso non ?